Quatre personnes ont été interpellées dimanche, en marge de
bousculades avec les forces de l'ordre qui ont émaillé une manifestation
d'une centaine d'opposants à la corrida, près d'un spectacle taurin à
Rion-des-Landes (Landes), a-t-on appris de sources concordantes.
Les
personnes ont été interpellées notamment pour port de bombe
lacrymogène, de chaîne et pour tentative de voie de fait sur un membre
des forces de l'ordre, mais ont été remises en liberté, a précisé la
gendarmerie.
Une petite centaine de personnes, réunies via les
réseaux sociaux, ont manifesté dans la matinée autour des arènes de
Rion-des-Landes, scandant des slogans hostiles à la corrida, comme
"Corrida, basta!", "La torture n'est pas une culture", pendant les deux
heures du spectacle taurin.
Une quinzaine de militants, mêlés aux
2.000 spectacteurs, ont très brièvement perturbé le début de la corrida,
se revêtant de tee-shirts épelant "Corrida abolition" et lançant des
slogans, avant d'être évacués par les gendarmes, a constaté un
journaliste de l'AFP.
Auparavant, des militants s'étaient couchés
sur la route pour empêcher le passage d'un camion transportant des
vaches jusqu'au festival taurin. Eux aussi avaient été délogés par les
forces de l'ordre.
Quelque 130 CRS et 80 gendarmes avaient été
mobilisés dimanche pour la "Fiesta campera" de Rion-des-Landes. Ce
festival taurin marque la fin de la saison tauromachique du Sud-Ouest.
Il avait lieu cet automne sous une certaine tension, après l'incendie
criminel ayant visé il y a sept jours les arènes de la ville, causant
des dégâts matériels. Deux portes d'accès et une partie des gradins
étaient condamnés dimanche.
Cet incendie n'a pas été révendiqué.
Les associations anti-corrida s'en étaient formellement désolidarisées,
mais les milieux pro-corrida avaient pour leur part pointé du doigt les
anti-taurins, disant redouter "une escalade".
Rion-des-Landes
avait déjà été fin août le théâtre d'incidents, lors d'une manifestation
d'anti-taurins qui avait dégénéré, faisant huit blessés.
L'appel à
manifester dimanche n'avait pas été endossé par les groupes
anti-corridas établis (Crac, Flac, Animaux en Péril) et aucune demande
n'avait été déposée en préfecture.
Cette semaine, le maire de
Rion-des-Landes avait pris un arrêté municipal interdisant toute
manifestation dans un périmètre de 200 mètres autour des arènes, à
l'accès desquelles les spectateurs étaient fouillés.
(AFP)
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