L’équipe de Marseille, qui évolue en Continental et dispute la Coupe de France,
tente d’exister au sein d’une cité où le football est roi.
LA POMME. Quartier est de
Marseille, aux portes d’Aubagne,
à deux pas de l’autoroute
A50 et des rives de l’Huveaune.
Depuis 1974, le cyclisme marseillais
a trouvé refuge dans le
XIe arrondissement. « À l’origine,
le club avait été créé dans
le but de se retrouver entre
amis pour faire quelques sorties
en vélo et dynamiser le
quartier », raconte Frédéric
Rostaing, aujourd’hui manager
de l’équipe professionnelle.
Sous la houlette de Jean-
Pierre Carminati, son père spirituel
depuis 1996 devenu son
président d’honneur, La Pomme
Marseille a gravi les échelons
petit à petit. « Avec la fierté
d’avoir toujours été un club formateur et d’avoir
pu permettre à
quarante-six coureurs d’accéder
au professionnalisme», souligne
Rostaing. Nicolas Roche,
DanMartin, Alexandre Geniez,
Maxime Bouet, Rémi Pauriol,
Hubert Dupont, Yoann Bagot, Julien
El Farès ou Rémi Di Grégorio
sont passés par l’école phocéenne
avant d’accéder à l’élite.
Depuis 2011, La Pomme Marseille a passé
le cap en obtenant
enfin le statut pro au niveau
Continental. « C’était un cheminement
logique, dit Rostaing.
Nous entamons notre quatrième année
chez les pros. Les
progrès sont réels. L’an dernier,
nous avons été la première
équipe Continental au classement
de l’Europe Tour. Notre
souhait est de continuer. Le Département et
la Région sont derrière nous.
D’autres partenaires sont arrivés
cette année. Nous sommes
fiers d’avoir pu mener à
bien 4.500 projets pédagogiques
au sein des écoles. Tout
comme d’avoir cette saison, au
sein de l’équipe, huit coureurs
sur quatorze issus du sérail. Le
vélo à Marseille et dans la région n’est
pas sinistré. C’est plus
facile ici qu’en Lozère.... On parle
plus de nous qu’avant. On véhicule
une certaine identité et revendiquons
nos racines. » Rostaing et
La Pomme Marseille 13
sont pourtant loin des clameurs
du Stade-Vélodrome, boulevard
Michelet et même des samedis
cyclistes qu’animait,
dans l’enceinte phocéenne, André
Payan, ancienne grande figure
du cyclisme marseillais
des années cinquante. « C’est
vrai que le foot a une place importante
dans le coeur des Marseillais,
admet Rostaing. Mais il
y a de la place pour nous.
D’ailleurs, la place on ne nous la
donne pas, c’est nousqui nous
la faisons. Ce que nous avons
construit , on ne le doit qu’à
nous !»
(L'Equipe)
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