La fédération canadienne de football juge "sans fondement" une
plainte des meilleures joueuses professionnelles de football qui veulent
la forcer ainsi que la FIFA à revenir sur leur décision de tenir la
Coupe du monde féminine sur des terrains synthétiques en 2015.
Ces
joueuses, venant aussi bien des Etats-Unis, de France que du Brésil,
avaient porté plainte début octobre devant le Tribunal des droits de la
personne d'Ontario, estimant être victimes de discrimination sexuelle
car "les Coupes du monde masculines et féminines antérieures ont eu lieu
sur des terrains en gazon naturel".
Dans cette requête visant
précisément Joseph Blatter, président de la FIFA, et Victor Montagliani,
dirigeant de l'Association canadienne de soccer (ACS), les joueuses
demandent aussi au tribunal d'être entendues rapidement pour mettre un
terme au préjudice dont elles s'estiment victimes.
L'ASC a fait
savoir vendredi qu'elle s'oppose à cette demande des joueuses, du fait
que celles-ci "avaient connaissance du type de surface sélectionnée pour
la compétition depuis près de trois ans" et qu'elles "ont choisi
d'attendre à la dernière minute pour exercer leurs droits", et ce sans
justifier leur retard.
Elle fait également valoir dans un
communiqué que la plainte n'est signée que par "seulement sept joueuses
sur les 550 attendues à la compétition" et qu'aucune d'elles ne réside
en Ontario ou ne joue pour une équipe canadienne.
"L'Association
canadienne de soccer est prête à défendre vigoureusement sa position et
juge la requête sans fondement", précise le communiqué.
"Si la
procédure entourant la requête se poursuit, l'Association canadienne de
soccer démontrera qu'il n'existe pas de preuve établissant (un) lien
entre l'utilisation de surfaces synthétiques et l'augmentation des
risques pour les joueurs", comme le montrent, selon elles, "de
nombreuses études indépendantes".
"Par ailleurs, nombre d'études
ont certifié à l'aide de preuves scientifiques qu'il n'y a pas de
changement aux modèles de jeu (...) sur du gazon synthétique de qualité,
contrairement aux arguments mis en avant par les requérants".
Dans
leur requête, les joueuses demandent notamment de modifier les pelouses
des stades de Vancouver, Edmonton, Winnipeg, Ottawa, Montréal et
Moncton, villes qui accueilleront le Mondial du 6 juin au 5 juillet
2015.
(AFP)
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