samedi 22 novembre 2014

Matches truqués de L2: Conrad démissionne de la présidence du Nîmes Olympique

Le président du club Nîmes Olympique, Jean-Marc Conrad, mis en examen pour corruption dans l'affaire des matches présumés truqués de Ligue 2 et interdit d'exercer, a annoncé jeudi sa démission de la présidence du club.

"J'ai pris la décision de démissionner de mes fonctions de président de Nîmes Olympique. Cette décision, à laquelle je n'ai pas été contraint, ne tend qu'à protéger les intérêts de mon club", explique-t-il dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat Me Mickaël Corbier.
"Je vais pouvoir, dès lors, consacrer toutes mes forces et mon énergie à me défendre face à des accusations aussi injustes qu'infondées", affirme l'ancien dirigeant, qui jure n'avoir "jamais, de quelque façon que ce soit, tenter d'influer sur la sincérité d'une rencontre".
M. Conrad a "toute confiance en la Justice", écrit-il. "Etant au coeur de la déferlante médiatique, je vous assure, à cet instant, que je n'ai aucun doute quant à l'issue favorable de cette affaire", assure-t-il enfin.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Le Nîmes Olympique a pris "acte de la démission de Président directeur général. Le conseil d'administration se réunira dans les prochains jours afin de désigner un remplaçant."
Le club "tient à apporter son soutien" à M. Conrad et ne fera "aucun autre commentaire sur l'enquête en cours", "afin de ne pas contribuer à l'agitation médiatique et dans le respect du secret de l'instruction".
Le prédécesseur de M.Conrad à la présidence du club, Jean-Louis Gazeau, a salué "une décision courageuse" qui a "du être difficile à prendre" et s'est "réjoui aussi des propos" de M. Conrad, en ajoutant que "s'il est avéré que ces soupçons de corruption n'existent pas, ce serait une bonne nouvelle pour le club".
"Je ne demande qu'à le croire. Cette affaire me paraît tellement grosse", a-t-il assuré, précisant qu'il serait présent à la réunion préparatoire samedi matin autour du club, mais n'avait "pas l'intention de redevenir le président de Nîmes Olympique".
Six personnes, dont M. Conrad, et le principal actionnaire de Nîmes Serge Kasparian, ont été mises en examen jeudi pour corruption dans une affaire de matches présumés truqués, a-t-on appris de source judiciaire.
Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen (L1), figure également parmi les mis en examen. Des interdictions d'exercer ont été prononcées à l'encontre de ce dernier et M.Conrad.
Les trois autres protagonistes de l'affaire sont l'homme d'affaires Michel Moulin, le président du club amateur de l'AS Ararat à Issy-les-Moulineaux, Franck Toutoundjian, et Kaddour Mokkedel, responsable de la sécurité du club de Caen. Une interdiction d'exercer a également été prononcée contre ce dernier.
Les six sont poursuivis pour corruption active ou passive "dans le cadre de manifestations sportives pouvant donner lieu à des paris sportifs". Un contrôle judiciaire leur a été imposé qui leur interdit d'entrer en contact les uns avec les autres.
Serge Kasparian, qui apparaît comme un acteur central, est détenu dans le cadre d'une autre affaire, dite du cercle de jeux Cadet, qu'il dirige.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.