La fédération de football canadien a refusé vendredi la médiation
proposée par un tribunal dans le différend entre les footballeuses,
cette fédération et la FIFA sur le type de terrain, gazon naturel ou
synthétique, pour le prochain Mondial féminin en 2015 au Canada.
Vendredi
à Toronto, une juge du Tribunal des droits de la personne d'Ontario a
offert d'organiser une médiation et a donné sept jours aux parties pour
accepter cette procédure d'arbitrage afin de tenter de régler le
différend, la Fédération internationale de football (FIFA) pouvant
également y prendre part.
Des joueuses venant aussi bien des
Etats-Unis, que de France ou du Brésil, et emmenées par la célèbre
joueuse professionnelle américaine Abby Wambach, avaient porté plainte
devant ce tribunal, estimant être victimes de discrimination sexuelle
car "les coupes du monde masculines et féminines antérieures ont eu lieu
sur des terrains en gazon naturel".
La Coupe du monde FIFA de
football dames doit se dérouler du 6 juin au 5 juillet 2015 sur des
terrains en synthétique qui équipent les stades de Vancouver, Edmonton,
Winnipeg, Ottawa, Montréal et Moncton.
Dans ses attendus, la juge
Jo-Anne Pickel a estimé que des éléments plaidaient à la fois en faveur
et contre les plaignantes mais que le temps imparti pour examiner sur le
fond ce dossier était trop court.
"Les dates de la Coupe du monde
féminine au Canada en 2015 approchent rapidement" et, en conséquence,
pour jouer sur de l'herbe naturelle, la préparation des terrains devrait
commencer dès le début de l'année 2015.
Les organisateurs,
représentés par la fédération canadienne (ASC), avaient demandé au
tribunal de rejeter la plainte au motif que les plaignantes avaient
attendu 18 mois entre le moment de l'annonce des terrains retenus pour
cette compétition et leur action en justice. La Fifa quant à elle
n'avait pas reconnu la compétence du tribunal en la matière.
Dans
un communiqué, l'ASC a indiqué avoir d'ores et déjà "averti le tribunal
qu'elle n'avait pas l'intention de participer à une médiation préalable"
sur ce dossier.
La fédération s'est dite "satisfaite de la décision du tribunal" de ne pas se saisir de la plainte des joueuses.
"Nous continuons d'aller de l'avant avec nos préparatifs" d'une
compétition mondiale sur des terrains synthétiques "certifiés" de bonne
qualité, affirme le président de l'ASC, Victor Montagliani, cité dans le
communiqué.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire