samedi 8 novembre 2014

Mondial-2015 - le Canada refuse la médiation et promet des terrains synthétiques

La fédération de football canadien a refusé vendredi la médiation proposée par un tribunal dans le différend entre les footballeuses, cette fédération et la FIFA sur le type de terrain, gazon naturel ou synthétique, pour le prochain Mondial féminin en 2015 au Canada.

Vendredi à Toronto, une juge du Tribunal des droits de la personne d'Ontario a offert d'organiser une médiation et a donné sept jours aux parties pour accepter cette procédure d'arbitrage afin de tenter de régler le différend, la Fédération internationale de football (FIFA) pouvant également y prendre part.
Des joueuses venant aussi bien des Etats-Unis, que de France ou du Brésil, et emmenées par la célèbre joueuse professionnelle américaine Abby Wambach, avaient porté plainte devant ce tribunal, estimant être victimes de discrimination sexuelle car "les coupes du monde masculines et féminines antérieures ont eu lieu sur des terrains en gazon naturel".
La Coupe du monde FIFA de football dames doit se dérouler du 6 juin au 5 juillet 2015 sur des terrains en synthétique qui équipent les stades de Vancouver, Edmonton, Winnipeg, Ottawa, Montréal et Moncton.
Dans ses attendus, la juge Jo-Anne Pickel a estimé que des éléments plaidaient à la fois en faveur et contre les plaignantes mais que le temps imparti pour examiner sur le fond ce dossier était trop court.
"Les dates de la Coupe du monde féminine au Canada en 2015 approchent rapidement" et, en conséquence, pour jouer sur de l'herbe naturelle, la préparation des terrains devrait commencer dès le début de l'année 2015.
Les organisateurs, représentés par la fédération canadienne (ASC), avaient demandé au tribunal de rejeter la plainte au motif que les plaignantes avaient attendu 18 mois entre le moment de l'annonce des terrains retenus pour cette compétition et leur action en justice. La Fifa quant à elle n'avait pas reconnu la compétence du tribunal en la matière.
Dans un communiqué, l'ASC a indiqué avoir d'ores et déjà "averti le tribunal qu'elle n'avait pas l'intention de participer à une médiation préalable" sur ce dossier.
La fédération s'est dite "satisfaite de la décision du tribunal" de ne pas se saisir de la plainte des joueuses.
"Nous continuons d'aller de l'avant avec nos préparatifs" d'une compétition mondiale sur des terrains synthétiques "certifiés" de bonne qualité, affirme le président de l'ASC, Victor Montagliani, cité dans le communiqué.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.