Le Commissaire européen en charge des Sports, Tibor Navracsics, a
appelé samedi la Fifa à plus de transparence sur son enquête à propos
des allégations de corruption dans l'attribution des Mondiaux 2018 et
2022, qui a blanchi la Russie et le Qatar.
L'attribution des deux
Mondiaux n'a pas lieu d'être remise en cause malgré des éléments
douteux, "de portée très limitée", a estimé jeudi la chambre de jugement
de la commission d'éthique de la Fifa, qui avait mandaté un avocat
américain, Michael Garcia, pour enquêter sur les soupçons de corruption
autour de ces deux Coupes du monde.
Cette conclusion,
immédiatement saluée par Moscou et Doha, avait été rapidement réfutée
par M. Garcia lui-même, qui a dénoncé "plusieurs interprétations
incomplètes et erronées des faits et conclusions" de son rapport.
"Je
ne remets pas en cause l'autonomie d'organisations sportives, mais je
pense qu'il est temps pour la Fifa de jouer cartes sur table afin de
lever les doutes sur les conclusions du rapport", a indiqué Tibor
Navracsics dans le Financial Times.
"Le football est la passion
de millions de fans en Europe et dans le monde. Pendant des années,
l'intégrité de ce sport a été sapée par des allégations de corruption",
a-t-il rappelé.
Le rapport de M. Garcia, remis début septembre à
la chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa, n'a jamais
été publié, malgré une demande en ce sens de son auteur le 24
septembre. Pour justifier cet apparent manque de transparence, le président de la Fifa, Joseph Blatter, avait argué qu'une publication pourrait compromettre la confidentialité des témoignages.
Plusieurs
hauts responsables du foot mondial avaient également pressé le comité
exécutif de la Fifa de publier le rapport Garcia, dont le président de l'UEFA Michel Platini et le vice-président de la Fifa, le Jordanien Ali Bin Al Hussein.
(AFP)
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