mercredi 28 janvier 2015

Les étrangères pourront assister au Championnat d'Asie de volley-ball en Iran, pas les Iraniennes

Les étrangères pourront assister aux matches du Championnat d'Asie de volley-ball masculin, organisé cet été en Iran, mais la compétition restera interdite aux supportrices iraniennes, a annoncé mercredi un responsable de le Fédération iranienne.
L'Iran est sous le coup d'une interdiction d'organiser des compétitions relevant de la Fédération internationale (FIVB) en raison de la non-mixité dans les enceintes sportives, après l'arrestation en juin d'une jeune irano-britannique qui voulait assister à une rencontre masculine à Téhéran.
Cette interdiction ne s'applique toutefois pas aux tournois organisés par la Confédération asiatique (AVC), qui jouit d'une large autonomie pour choisir les pays-hôtes.
"Les femmes étrangères comme les employées des ambassades, les familles des équipes étrangères ou les autres étrangères vivant en Iran pourront assister" aux rencontres de la compétition, qui aura lieu à Téhéran du 31 juillet au 8 août, a déclaré le secrétaire-général de la Fédération, Mahmoud Afshardoust, cité par l'agence officielle Irna.
Il a ajouté qu'une partie du stade de 12.000 places de Téhéran leur serait attribuée, sans préciser comment elles se feraient reconnaître comme étrangères.
Selon Irna, cette autorisation avait été réclamée par l'AVC. En novembre 2014, la FIVB avait décidé de ne plus confier à l'Iran l'organisation de compétitions tant que les femmes seraient interdites d'assister aux rencontres masculines.
L'accès aux stades de football est également interdit aux femmes depuis la Révolution islamique de 1979, officiellement pour les protéger des comportements obscènes des supporteurs masculins.
Cette interdiction a porté un coup sévère à l'Iran, actuel 10e du classement mondial en volley. La sélection a terminé 6e des Mondiaux 2014, 4e de la Ligue mondiale et a remporté les derniers Jeux asiatiques en Corée du Sud.
Goncheh Ghavami, qui possède la double nationalité iranienne et britannique, avait été arrêtée quelques heures le 20 juin en marge d'un match international de volley-ball alors qu'elle protestait contre l'interdiction de l'enceinte aux femmes.
Elle avait été de nouveau interpellée et incarcérée quelques jours plus tard, avant d'être libérée sous caution en attendant son jugement.
Un responsable de l'autorité judiciaire iranienne a assuré qu'elle était poursuivie pour avoir agi "contre la sécurité" du pays et pour ses "liens avec des étrangers", en démentant tout lien avec sa présence près du stade. Etudiante en droit à Londres, elle s'était installée quelques mois plus tôt en Iran pour travailler avec une organisation caritative, selon sa famille.



(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.