L'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, qui doit accueillir
le Mondial de football en 2022, a nié jeudi lors d'une visite à
Washington les accusations de triche dans l'attribution de son
organisation.
"Ces allégations, je dirais simplement que la Fifa a
eu des gens qui ont enquêté. Tout ce sur quoi ils ont enquêté, avec
tout le monde, avec tous les responsables du Qatar, ils ont conclu qu'il
n'y avait rien" à ce sujet, a répondu l'émir devant des centaines
d'étudiants de l'université Georgetown dont le président lui a posé quelques questions triées sur le volet.
Le
Qatar a maintes fois démenti les accusations de corruption depuis qu'il
a obtenu en décembre 2010 l'organisation du Mondial-2022, mais l'émir
qui a accédé au trône en juin 2013 s'exprime extrêmement rarement sur le
sujet.
"Cette Coupe du monde est pour tous les Arabes et c'est
pour cela que nous avons remporté" son attribution, a assuré cheikh
Tamim Ben Hamad Al-Thani, rappelant que les Etats-Unis et le Qatar
étaient concurrents pour pouvoir organiser la compétition
"Vous
devez savoir que vous pouvez perdre de temps en temps", a-t-il plaisanté
à l'adresse de l'Amérique, faisant rire l'assistance.
Il n'a en
revanche pas été interrogé sur la polémique du moment concernant une
possible tenue du Mondial en novembre-décembre 2022, plutôt qu'à l'été.
Il n'a pas non plus évoqué les conditions de travail sur les chantiers
au Qatar, dénoncées par des organisations de défense des droits de
l'homme.
Quelques étudiants ont d'ailleurs brandi une bannière
contre "l'esclavage moderne", réclamant "de l'éducation, pas de
l'exploitation".
L'émir effectue sa première visite officielle aux Etats-Unis et a été reçu mardi dans le Bureau ovale par le président Barack Obama qui a salué le rôle joué par Doha dans la coalition contre l'organisation Etat islamique.
(AFP)
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