La semaine dernière, mardi 8 décembre, trois ministères (emploi, ville
et intérieur) ont élargi la liste des signataires de l'accord cadre
national de partenariat « Pour que le Championnat d'Europe de football
2016 serve la croissance et l'emploi » (signé en juillet 2015). Parmi
les nouveaux signataires, les secteurs de la sécurité privée, des
industries hôtelières, des transports et de l’intérim, Cap emploi ainsi
que les acteurs de l'insertion et des maisons de l'emploi, représentés
par Alliance ville emploi.
Dans les dix villes qui accueilleront de quatre à sept matches suivant
les cas, la préparation de ce championnat a déjà un impact sur l'emploi,
et notamment pour les personnes qui en sont le plus éloignées. Alliance
ville emploi a recensé les heures d'insertion que la construction des
stades a d'ores et déjà générées grâce à l'intégration de clauses
d'insertion dans ces marchés publics : 80 000 heures à Bordeaux, 30 000
heures à Lens Liévin (soit 7 000 de plus que prévu), ou encore 256 000
heures à Lyon (468 bénéficiaires).
D'autres clauses sont prévues pour les marchés d'animation, d'entretien
et de sécurité des futures « fans zones ». Ce sera là encore le cas à
Bordeaux, Lille, Lens-Liévin notamment. Cela doit représenter de
nouvelles opportunités, notamment pour les habitants des quartiers
prioritaires de la politique de la ville. C'est ce que souligne l'accord
signé la semaine dernière : « Neuf stades, sur les dix dans
lesquels se dérouleront les compétitions, se situent à moins de 100
mètres d’un quartier de la politique de la ville ». Donc, « les
signataires du présent accord s’engagent à porter une attention
particulière à ces quartiers afin qu’ils bénéficient des opportunités
d’emploi et de développement économique ». A Marseille, le Plan
local pour l'insertion par l'emploi (Plie) travaille avec les
entreprises du secteur sur ces recrutements, avec l'objectif qu'un
emploi sur deux bénéficie à des habitants des quartiers prioritaires.
Les exigences renforcées de sécurité suite aux attentats de novembre
risquent peut-être de rendre cet objectif plus difficile à atteindre.
Quoi qu'il en soit, dans toutes ces villes, les Plie, les Maisons de
l'emploi mais aussi les missions locales ont déjà commencé à travailler
avec les entreprises de la filière sécurité, celles du tourisme, pour
profiter de cet événement. C'est d'ailleurs bien ce à quoi engage
l'accord : les signataires « partagent les informations sur leurs
besoins en emploi et formation des secteurs concernés, afin d’anticiper
au mieux les réponses concrètes à apporter : diffusion des offres
d’emploi, actions de formation avant le recrutement, accès à l’emploi
des publics en insertion professionnelle, etc. ».
(Maire Info)
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