La réforme de la réglementation des vidanges des piscines publiques est
bien en marche. Mais elle n'ira pas jusqu'à la suppression de
l'obligation de vidange. C'est ce qui ressort d'une réponse du ministre
des Sports à une question du député du Var Jean-Pierre Giran.
Ce dernier
rappelait que, depuis 2014, le ministère des Sports étudie la
possibilité de porter l'obligation de vidange des piscines publiques à
une seule vidange annuelle alors qu'actuellement les gestionnaires sont
tenus de vider les bassins deux fois par an. Il précisait, en s'appuyant
sur les exemples de l'Allemagne et de la Suisse, qu'une nouvelle
technique de traitement de l'eau à base d'ozone en lieu et place du
chlore permet même de supprimer toute obligation de vidange. Pour le
député, une telle solution "permettrait d'alléger les contraintes
financières liées à cette obligation sans altérer la qualité de l'eau de
baignade".
Dans sa réponse, le ministre des Sports écarte la possibilité d'aller
au-delà d'une diminution de la fréquence des vidanges. Il s'appuie en
cela sur un avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de
l'alimentation, de l'environnement et du travail de juin 2010. Selon nos
informations, les
systèmes d'analyse permettant un traitement de l'eau à base d'ozone et
garantissant l'absence de ce gaz dans les bassins eux-mêmes (le
traitement à l'ozone se faisant en amont) ne seraient aujourd'hui pas
entièrement fiables.
Le passage de deux vidanges annuelles à une seule devrait entraîner des
économies pour les collectivités territoriales gestionnaires des
piscines comprises entre 6 et 9 millions d'euros par an. Cette réforme,
qui s'inscrit dans le cadre de la simplification des normes, doit encore
faire l'objet d'un décret avant d'entrer en application.
(Localtis)
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