On savait qu’un projet
d’envergure – un centre aquatique – viendrait remplacer l’ancienne
piscine des Glacis, sur la friche Nungesser. La Ville l’a présenté, en
images, vendredi soir : un projet unique à 32 millions d’euros HT,
équipé dernier cri. Les travaux débuteront en 2018 pour une livraison
fin 2019.
1.
Trois ans plus tard…
Trois ans que les Valenciennois sont privés de
piscine, depuis l’incendie de celle des Glacis en septembre 2014. Les
familles et sportifs ne devraient pas s’en passer plus de cinq. Vendredi
soir, la Ville dévoilait, dans les formes, le projet retenu pour son
futur centre aquatique. Ce marché global de performance énergétique que
remportait le 6 juin le groupement de Nord France Constructions (groupe
Fayat), un des trois finalistes de «
haut niveau
». Une adhésion, aussi et surtout, aux lignes audacieuses pensées par Jacques Rougerie, cet «
architecte rock star des piscines
». L’issue, enfin, d’un long bras de fer avec GAN
qui concédait, à l’origine, six petits millions et demi d’euros pour
dédommager la Ville : l’assureur, inquiet que le tribunal administratif
ne penche très prochainement pour les 10 M€ de préjudice estimés par la
Ville, consent finalement à en donner huit. Valenciennes devrait les
toucher d’ici à deux mois : sans cet accord unanimement adopté par le
conseil, cela aurait pu prendre bien plus de temps. Il restera tout de
même plus de vingt millions à trouver (auprès de l’agglo, la Région…)
pour ce centre aquatique chiffré à hauteur de 32 M€ (coût total hors
taxes). Cela, toujours avec une livraison promise aux premiers baigneurs
fin 2019 ; la première pierre devrait être posée début 2018.
« Les plongeurs, visibles de l’extérieur, seront suspendus entre l’herbe et l’air »
2.
« Hors norme »
Pour présenter les lignes du projet «
unique, structurant et durable
», Jacques Rougerie. Pour son bébé, l’architecte n’a pas manqué de superlatifs : «
Emblématique, exemplaire, hors norme… » L’ouvrage «
rappelle la fluidité de l’eau
» et une pièce unique s’en dégage : un bassin de
plongée, en hauteur, à partir du sol, à l’entrée du site. «
Les plongeurs, visibles de l’extérieur, seront suspendus entre l’herbe et l’air
», projette l’architecte. La colonne dirigée vers
l’est, face au stade du Hainaut, marquera l’entrée de l’équipement.
Jean-Claude Dulieu, qui applaudit l’ensemble, regrette ce
positionnement : l’élu communiste, qui participait aux jurys
décisionnaires, aurait préféré que l’imposant totem soit tourné vers
l’avenue de Reims, pour plus de visibilité. La logique d’un parking
partagé avec le stade, et parce que la Ville ne veut pas remettre en
cause le calendrier promis, en aura décidé autrement.
3.
Dans le détail
Au rez-de-chaussée, outre l’accueil, les vestiaires
et un restaurant, une grande salle avec les bassins (modulables)
ludiques et olympique (50 mètres, dix couloirs). Séparés par une paroi
en verre, les bassins donnent sur l’extérieur et un solarium en partie
abrité par un débord de toiture. À l’étage, l’espace forme, bien-être et
relaxation (avec un jardin zen en extérieur). À l’ouest et au sud, des
façades en verre pour laisser entrer la lumière. Le second donnera
uniquement accès à la fameuse fosse de plongée. Côté équipements, des
bassins en inox et une désinfection à l’ozone qui consomme trois à
quatre fois moins de chlore (adieu la vilaine odeur), des éclairages LED
et une récupération d’énergie, une température homogène et un système
d’isolation phonique… Jusqu’à 1 500 personnes pourront profiter de
l’ensemble, chaque jour. Moyennant quels tarifs ? C’était la question de
Kostia Huant, colistière de Didier Legrand. «
Ce projet sera attractif et nous ferons en sorte qu’il le soit jusqu’au bout
», assure Laurent Degallaix, qui envisage «
une grille tarifaire selon l’usage
».
(La Voix du Nord)
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