Pour Bruno Gares - maître d'armes d'Escrime Aveyron Rodez, champion de France 2012, qui compte 120 tireurs -, les collectivités devraient resserrer leurs liens avec les clubs pour éviter les soucis budgétaires en temps de crise...
"Notre plus gros souci, comme pour la plupart des autres clubs, j'imagine, ce sont les frais de déplacement. On doit faire hyper attention. Par exemple, dimanche, on était à Henin Beaumont. Comme on a fait des bons résultats, on est parti tard. On est tombé dans les bouchons, et on a raté l'avion. Et ça a un coût. On doit donc faire attention au budget, qu'il ne s'envole pas. C'est difficile de tenir à très haut niveau. Les sponsors privés ont du mal. C'était déjà compliqué avant. Il y a un vrai danger. On est à très haut niveau, et tout augmente. Il faut que les collectivités locales assument et fassent les bons choix. Je pense qu'il faudrait qu'il y ait un suivi dans les aides données au club. Que les collectivités, tous les 3 mois par exemple, s'informent auprès des clubs, les alertent aussi en cas de difficultés qui pourraient s'annoncer.
[...]
"L'Equipe, dans une enquête, a révélé qu'un athlète à l'INSEP, ça revient à 88 000€ par an. Et je ne suis pas persuadé qu'ils sachent que ça coûte ça. Si c'est eux qui payaient la facture, peut être changeraient-ils de comportement. A Rodez, on a mis en place une sanction financière, s'ils n'ont pas de bons résultats. Ils payent leurs repas, leurs engagements complets. Et il y a une participation obligatoire au frais de déplacement s'il n'y a pas de résultat. Ils peuvent en être pour 100/150€ de leur poche. Ce n'est pas forcément la meilleure solution mais si on ne met pas de barrière… On doit leur faire prendre conscience de la réalité."
Lire l'intégralité de l'interview sur La Dépêche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire