jeudi 23 mai 2013

P.-Y. Revol (Castres olympique) : "On n’a quasiment pas de soutien des collectivités territoriales"

Pierre-Yves Revol est une figure historique du Castres olympique. Même s’il n’en a pas le titre officiel, puisque le CO est présidé par Michel Dhomps, il est l’homme le plus important du club après Pierre Fabre, son généreux bienfaiteur. Revol est lui-même vice-président du groupe Pierre Fabre (produisant des médicaments, des cosmétiques et ayant aussi une activité dans les médias et l’édition), essentiellement implanté dans le Tarn. Il fait le point sur les moyens et les ambitions du club avant la demi-finale de Top 14, samedi 25 mai, face à Clermont.

– Après avoir été pendant quatre ans, de 2008 à 2012, président de la Ligue nationale du rugby, quelle est votre fonction aujourd’hui au CO ?
– Le club est une filiale d’une société qui appartient à Pierre Fabre à titre personnel et que je préside. Donc, forcément, je supervise le CO.
– N’avez-vous pas atteint vos limites budgétaires ?
– Très clairement, notre budget se stabilise depuis deux ans à 16 millions d’euros. Si on existe encore à ce niveau c’est principalement grâce au soutien du groupe Pierre Fabre. On n’a, par ailleurs, quasiment pas de soutien des collectivités territoriales et très peu de recettes aux guichets par rapport aux grandes agglomérations. Nous avons aussi une très forte concurrence à proximité (Toulouse, à 80 km). Donc, on a effectivement peu d’atouts pour se développer sur le plan budgétaire mais on est heureux avec ce qu’on a. Aujourd’hui, c’est en essayant d’être différents qu’on peut tirer notre épingle du jeu.
Différents en quoi ?
– On a tendance à privilégier une politique de groupe dans le recrutement, dans l’échelle des salaires, et nous allons faire de gros efforts dans la reconversion des joueurs pour les fidéliser.
– Qui décide de l’enveloppe attribuée au CO chez Pierre Fabre ? 
– Cet investissement est arrêté par le conseil d’administration. Cette somme est stable depuis quelques années.
– A combien se monte-t-elle ? 
– Nous ne souhaitons pas le faire savoir.
– Est-ce comparable à l’investissement de Michelin pour l’ASM Clermont ? 
– Je ne le sais pas. Mais le chiffre d’affaires de Michelin est de 21 milliards, celui de Pierre Fabre 2 milliards. Pour les collaborateurs, c’est 105.000 contre 10.000 chez nous. Michelin est aussi installé dans une ville plus importante. Cela dit il y a une certaine similitude puisque ces deux clubs sont arrivés au sommet grâce au soutien de leur entreprise mère. Mais aujourd’hui, l’ASM a plus de facilités pour développer de nouvelles ressources.

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.