jeudi 7 novembre 2013

OM : un échec mais pas industriel

Le vrai danger pour l’OM n’est pas d’avoir échoué en phase de groupes de la Ligue des champions cette année, il serait de ne pas y revenir la saison prochaine. Et pour cela, il faut terminer sur le podium de la L 1, un objectif vital pour le club.

Financièrement, le club devrait toucher grosso modo 30 M€ entre les dotations de l’UEFA, les droits télé, les sponsors et la billetterie. La victoire en phase de groupes rapportant 1 M€ et un résultat nul 500.000 euros, les recettes auraient pu être meilleures, même s’il reste encore deux matches pour inverser cette tendance. L’OM va aussi s’asseoir sur les 3,5 M€ automatiques qu’aurait rapporté une qualification en huitièmes, sans compter les retombées indirectes.
Des sommes négligeables ? Dans le contexte actuel, avec la taxe à 75% sur les hauts revenus qui s’annonce (coût estimé à 7,9 M€ pour2013 et le premier trimestre 2014) et les négociations à venir, après les élections municipales, sur le prix de la location du Vélodrome rénové, ces quelques millions supplémentaires dans les caisses marseillaises n’auraient pas été de trop. Au moins, si le club doit vendre des joueurs pour faire face à ces aléas, la Ligue des champions n’aura pas servi à rien. Malgré le mauvais parcours, certains Marseillais se sont fait remarquer. Et le téléphone des dirigeants phocéens a déjà sonné, notamment pour le défenseur Nicolas Nkoulou ou le milieu André Ayew.

(L'Equipe)

NB : cette analyse rejoint en grande partie celle contenue dans notre article Le foot français n'est pas en concurrence avec le reste de l'Europe ! du 25 octobre : l'important pour un club français n'est pas tant de briller en Coupe d'Europe que d'y figurer. A ce titre, les règles économiques de notre championnat, et notamment la "taxe à 75%", ne crée pas de véritable distorsion de concurrence avec le reste de l'Europe.

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.