La candidate PS à la mairie de Paris se dit prête à discuter
avec l’actionnaire qatarien du PSG s’il souhaite devenir
propriétaire du Parcdes Princes.
Que l’on considère le taux
d’équipements ou de licenciés
sportifs pour 1 000 habitants,
Paris est très mal classé.
Rattraper ce retard sera-t-il
une de vos priorités si vous
êtes élue ?
En 2001, quand BertrandDelanoë
a été élu, nous avons constaté
le manque d’équipements
sportifs. Nous avons essayé de
rattraper le retard, en développant
des pelouses synthétiques
pour prolonger la durée de vie
des stades, en construisant de
nouvelles piscines et en rénovant
les anciennes. Dans mon programme,
je prévois de consacrer,
entre 2014 et 2020, 1,850 milliard
d’investissements à de nouveaux
équipements de proximité, dont
beaucoup d’équipements sportifs,
notamment des gymnases.
Paris est une ville dense, il faut y
conquérir l’espace. C’est, par
exemple, ce que nous avons fait
avec les voies sur berges.
La relation entre la Mairie
de Paris et le Paris-Saint-
Germain vous satisfait-elle ?
Je suis heureuse de la façon
dont le club porte aujourd’hui les
valeurs deParis : solidarité et universalisme.
Ceux qui réussissent
bien – c’est le cas du PSG – doivent
aider les plus fragiles. J’ai eu
l’occasion d’endiscuter avec Zlatan
Ibrahimovic et Maxwell. Ils
savent qu’ils ont, par l’exemple
qu’ils donnent, une responsabilité
morale vis-à-vis des plus
jeunes.
Comment voyez-vous l’avenir
du Parc des Princes ?
D’abord, il fallait que le PSG
reste à Paris, donc au Parc. C’était
l’enjeu numéro un. Dans le cadre
de la rénovation du stade, les solutions envisagées me paraissent
plutôt bonnes. On va accroître le
nombre de sièges. La Ville ne dit
pas qu’on ne peut pas toucher au
Parc. Elle a simplement mis en
garde contre la fausse bonne idée
qui consistait à le démolir pour le
reconstruire en plus grand.
Le Parc appartient à la Ville de
Paris. Sa vente à Qatar Sport
Investments, le propriétaire
du PSG, est-elle
envisageable ?
Pour moi, ce n’est pas du tout
un sujet tabou. C’est une question
qui peut se discuter.
Le projet d’extension du site
de Roland-Garros peut-il être
remis en cause ?
J’ai porté ce projet depuis le début
en tant qu’adjointe à l’urbanisme,
malgré beaucoup d’hostilités
et de conservatismes. Que
Roland-Garros reste dans son
écrin historique était important.
Ce très beau projet verra le jour.
Etes-vous favorable à une
candidature de Paris aux Jeux
Olympiques de 2024 ?
C’est une question à traiter avec
le mouvement sportif et lan ation
tout entière. J’ai suivi de très près
l’échec des candidatures précédentes.
Dans le projet pour 2012,
Bertrand Delanoë a été partie
prenante. Notre dossier, de l’avis
de tous les experts, était le
meilleur. Mais, pour gagner, il
faut un collectif de sportifs de très
haut niveau avec une aura mondiale.
C’est au mouvement sportif
de trouver la personnalité capable de
fédérer et de porter la voix
d’une éventuelle candidature,
ainsi que d’élaborer une stratégie.
Avez-vous des propositions
pour favoriser l’émergence du
sport féminin à Paris ?
Dans nos discussions avec les
clubs sportifs de haut niveau,
nous posons toujours comme
condition le soutien au sport féminin.
Quand Nasser Al-Khelaïfi
est arrivé à la tête du PSG, nous lui
avons dit : «Il ne faut pas toucher
au travail de lutte contre l’homophobie,
le racisme, le hooliganisme.
Et il faut soutenir l’équipe
féminine de foot.» LePSG,depuis,
a fait des efforts en ce sens. Pour
que des petites filles aient envie
d’aller vers le haut niveau, il faut
des références féminines. Une
femme maire de Paris aura encore
plus de responsabilités dans
ce domaine.
Quand la ville de Paris
disposera-t-elle enfin d’une
salle couverte moderne
permettant d’accueillir
dignement des matches
internationaux de hand, de
basket ou de volley ?
Si je suis élue, je prévois de porter
la capacité de la Halle Carpentier de 5.000
à 7.000 places. Il y a
aussi la rénovation actuelle du
POBP, à Bercy.
(L'Equipe)
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