L'AS Moulins (CFA), en lutte pour l'accession en National et qui
défie Angers (L2) en quart de finale de coupe de France, mardi (20H45) à
Gueugnon (Saône-et-Loire), est en pleine lumière après avoir failli
disparaître il y a deux ans.
A quelques jours de la liquidation
judiciaire pour un déficit de 200.000 euros, la constitution en 2012
d'une société anonyme de sport professionnel (SASP) autour d'un groupe
de partenaires, dont les frères Benoît et Vincent Rondet, actuellement
aux commandes, avait sauvé le club de l'Allier, aujourd'hui 2e ex-aequo
en CFA (4e div. groupe B) avec son rival et voisin l'AS Yzeure.
Le
premier, 38 ans, est à la tête de la SASP depuis un an et s'occupe de
l'aspect financier. Le second, 37 ans qui était son prédécesseur,
préside l'association et dirige de fait l'ASM.
Ils sont associés
comme agents d'assurance et agents immobilier dans l'agglomération
moulinoise qui compte quelque 40.000 habitants, dont 20.000 à Moulins et
12.000 à Yzeure.
Le budget prévisionnel était cette saison de 900.000 euros. Dans la moyenne pour ce niveau de compétition.
L'assurance
de percevoir 235.000 euros, moins les frais, pour le parcours en coupe
de France, pour sa participation aux quarts de finale de l'épreuve, qui
s'ajoutent aux sommes perçues la saison dernière durant laquelle l'ASM
avait été éliminée par Bordeaux en 16e, permettent de poursuivre le
processus de désendettement et de consolider les fondations.
"Des
projets sont en cours comme le développement d'un espace +sport-santé+,
filiale de notre SASP afin de diversifier les revenus et d'être moins
dépendants des subventions publiques", explique Vincent Rondet.
"En
nous structurant, en créant des projets sociaux avec les quartiers
notamment et en entretenant une âme dans le club, nous parviendrons à
remonter en National", estime aussi M. Rondet.
Celui-ci avance que Moulins, où l'ASM est
le club phare d'Auvergne derrière Clermont (L2), parvenu au niveau
national (CFA2) pour la première fois de son histoire en 2000, pourrait
même prétendre évoluer en Ligue 2 si les clubs du bassin moulinois, au
coeur du Bourbonnais, parvenaient à se fédérer.
Jusqu'à présent,
l'AS Moulinoise n'a fait que deux aller-retour en National (2005-2006,
2009-2010) et n'avait atteint que trois fois les 16es de finale de coupe
de France (1986, 2006, 2013) et deux fois les 32es (1987, 2004).
L'équipe
évolue devant 1.000 spectateurs de moyenne dans son stade
Hector-Rolland (4.500 places) où Lorient et Toulouse (L1) ont été
éliminés en 32e et 16e de finale avant que le FC Sète (CFA2, 5e div.)
n'y tombe à son tour.
70% des joueurs, amateurs avec des horaires
aménagés pour s'entraîner, sont Auvergnats d'origine et l'effectif
compte six contrats fédéraux dont l'ancien pro, Pedro Kamata, 33 ans,
qui a joué en L2 et en Serie A et B italiennes.
Tous ont une
activité au club dans la recherche de partenaires, l'encadrement des
jeunes, le secrétariat ou les actions sociales.
En attendant, Vincent Rondet "s'interdit la déception" pour le match contre Angers.
"Ce n'est jamais arrivé au club. Il y a un réel engouement dans la ville décorée de bleu et blanc. Nous recevons l'une des plus belles équipes
de Ligue 2. J'espère que nous aurons le plus de gens possible au stade
pour que ce soit une belle fête", dit-il espérant 12.000 à 13.000
spectateurs dans le stade Jean-Laville (14.000 places).
Le
FC Gueugnon (CFA2), club résident est partie prenante dans
l'organisation avec en contrepartie une part sur les recettes de
buvettes, la municipalité locale n'ayant pas demandé de location.
(AFP)
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