UN CIRCUIT plus ou moins parallèle ?
Des gros sous ? Le tennis a déjà connu
ça, en pire. En
vraiment pire.
Au début de l’ère
Open, en 1968, le richissime
Texan Lamar Hunt dégaine le
World Championship Tennis
(WCT). Son atout n°1 ? Il a du fric
(beaucoup) et propose des contrats mirobolants.
Son atout
n°2 ? Au début des années 1970,
le tennis traditionnel ne paye
pas bien. Résultat : presque tous
les meilleurs joueurs signent
chez le milliardaire (Laver, Ashe,
Borg, Vilas, McEnroe, Connors,
Lendl...).
Vainqueur en 1971, Ken Rosewall empoche
50.000 dollars,
le plus gros chèque de l’histoire
du tennis pour l’époque.
Très
bien organisé, moderne, le WCT
déstabilise fortement les instances
traditionnelles. À son apogée,
ce circuit compte plus de
vingt tournois. Il possède son
propre classement mondial
(bien avant que naisse celui de
l’ATP, en 1973), on n’y joue plus
en monochrome blanc et on y
adopte le tie-break. Mais les
matches sont de vrais matches,
rien à voir avec ce que prépare
l’IPTL.
L’antagonisme entre le WCT
et la coalition ITF-ATP fut si violent
qu’en 1972, Wimbledon
boycotta les pros de Hunt. Roland-Garros ne fut pas en reste,
excluant par exemple Connors
en 1974 ou Borg en 1977. Sous
l’impulsion de Philippe Chatrier,
président de la Fédération internationale,
la contre-attaque des
«classiques» finira par avoir la
peau du WCT, qui périclite en
1990.
(L'Equipe)
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