Les droits de la Ligue 1 s’élèvent à 638 M€ par an,mais les clubs de l’élite n’en touchent en réalité que les trois quarts, soit 485 M€.
LE 4 AVRIL PROCHAIN, la Ligue
de football professionnel (LFP)
saura si elle a eu raison d’anticiper
son appel d’offres sur les
droits de diffusion de la Ligue 1
pour la période 2016-2020.
Pour l’heure, elle espère une sévère empoignade entre Canal
+ et
beIN Sports, les deux diffuseurs
du Championnat, susceptibles de
booster à hauteur d’au moins
750 M€ annuels des droits qui
ont baissé, pour la première fois,
lors de la précédente consultation, lancée en 2011,
pour les saisons allant de2012-
2013 à 2015-2016. Avec le retrait
d’Orange de la télévision (l’opérateur
de téléphonie reste présent
sur les mobiles), la LFP a perdu un
bailleur de fonds peu regardant à
la dépense, puisqu’il consacrait
une enveloppe de 203 M€ annuels
pour un seul match de
Championnat hebdomadaire.
Aujourd’hui, comme en témoigne
un document interne à
la Ligue, les droits domestiques
de la Ligue 1 atteignent 607 M€
par an. Dans le détail, Canal +
verse 427 M€. Initialement, la
chaîne cryptée ne devait payer
que420 M€,mais elle a dû aligner
un bonus de7 M€, pour
avoir notamment le droit de
vendre des abonnements dans
les bars et les hôtels,mais aussi
de produire elle-même les rencontres.
BeIN Sports règle,de son
côté, une facture moyenne de
153 M€. Le diffuseur d’origine
qatarienne a rajouté3 M€ aux
150 M€ prévus au départ, après
avoir, lui aussi, adjoint des petits
détails à son contrat d’origine.
Et ce n’est pas tout : une clause
prévoit en effet le versement, à
partir de 1,5 million d’abonnés,
d’un euro par mois à la LFP pour
chaque nouveau souscripteur.
Aujourd’hui, beIN Sports compte
1,750 million de fidèles, ce qui
doit permettre à la LFP de récupérer
bientôt autour de 3 M€
annuels. Autres recettes pour la
LFP : les droits Internet (lequipe.
fr, Dailymotion et You-
Tube) pour un total de 1,8 M€
par an et les droits mobiles
(25 M€ d’Orange). Sans oublier
les droits à l’international (la
vente de la L 1 à l’étranger), qui
ne sont pas remis en jeu dans
l’appel d’offres et qui rapportent
31,5 M€ par an.
Mais il faut déduire de ces recettes
toute une série de dépenses.
D’abord la taxe Buffet (*)
(32,8 M€) ; les versements à
destination des syndicats de
joueurs (UNFP) et de présidents
(UCPF), pour un total de9,3 M€;
les montants alloués à la Fédération
française (15,7 M€) et les
frais d’organisation des compétitions et de structures
(25,4 M€).
À l’arrivée, il ne reste donc
«que» 573 M€à répartir, avant
d’enlever les 19 %ponctionnés
par la Ligue 2, soit 87,6 M€. Ce
qui ramène le gâteau à partager
entre les clubs de Ligue 1 à
485,4 M€. Avec un montant
maximum pour le vainqueur
du Championnat, s’il est en tête
sur tous les critères de répartition,
de 49,4 M€, et une part minimale,
pour le dernier, de
12,4 M€. En moyenne,un club de
l ’élite perçoit aujourd’hui
23,8 M€ de droits télé par an.
(L'Equipe)
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