mercredi 5 mars 2014

Droits télé de Roland-Garros : la FFT revient sur terre, battue

Après avoir espéré doubler ses droits télévisés, la FFT a renouvelé son contrat presque aux mêmes conditions.
PENDANT UN MOIS, entre le 12 septembre et le 11 octobre derniers, la Fédération françaisede tennis (FFT) a rêvé du jackpot. Mais elle est vite revenue sur terre en découvrant lesoffres déposées par les diffuseurs sur les droits de Roland-Garros pour la période 2014-2018 (cinq éditions). Elle avait mis trois lots sur le marché à destination des télévisions gratuites, mais aussi payantes. Le tout avec des prix de réserve qui devaient permettre de multiplier par deux le contrat actuel (15,5 millions d’euros annuels payés par France Télévisions qui sous-licencie certains droits, + 1 million d’euros d’Orange pour les mobiles). Soit un total de 16,5 millions d’euros par an. Mais rien ne s’est passé comme prévu, deux diffuseurs seulement répondant à la consultation : France Télévisions (12 M€ par an pour tout le tournoi) et Eurosport, à peine plus de 1,2 M€ pour le lot destiné aux chaînes payantes. Un vrai camouflet.
Depuis, la FFT discute avec le service public et Eurosport pour obtenir une réévaluation de leurs offres. Les trois parties ont finalement trouvé un accord, hier, pour un total de 17,5 M€. France Télévisions retransmettra les neuf premiers jours du tournoi dès 11 heures sur son site Internet et les réseaux mobiles, puis à 15 heures en télévision traditionnelle. À partir des quarts de finale, le service public aura toute liberté. Tandis qu’Eurosport n’aura pas de restriction tout au long de la quinzaine. Cette issue attendue, mais longue à se conclure, soulage Gilbert Ysern, le directeur général de la FFT, qui ne veut pas pleurer sur les millions d’euros espérés, mais finalement manquants : « L’argent est un moyen, pas un but. On est essentiellement sur un diffuseur en clair et on en est ravis. Il ne faut pas penser que c’est une occasion manquée. Le marché français des droits de télévision est compliqué, il faut faire avec. » Mais il glisse quand même un tacle aux politiques qui lui ont mis la pression pour que le Tournoi reste totalement sur des antennes gratuites. « Nous n’avons pas attendu qu’on nous le suggère pour vouloir rester beaucoup en clair, rappelle-t-il. Mais ces interventions ont été agaçantes et un peu inopportunes. »

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.