Après avoir espéré doubler ses droits télévisés, la FFT a renouvelé
son contrat presque aux mêmes conditions.
PENDANT UN MOIS, entre le
12 septembre et le 11 octobre derniers,
la Fédération françaisede
tennis (FFT) a rêvé du jackpot.
Mais elle est vite revenue sur
terre en découvrant lesoffres déposées
par les diffuseurs sur les
droits de Roland-Garros pour la
période 2014-2018 (cinq éditions).
Elle avait mis trois lots sur
le marché à destination des télévisions
gratuites, mais aussi
payantes. Le tout avec des prix de
réserve qui devaient permettre
de multiplier par deux le contrat
actuel (15,5 millions d’euros annuels
payés par France Télévisions qui
sous-licencie certains
droits, + 1 million d’euros d’Orange
pour les mobiles). Soit un total de
16,5 millions d’euros par an. Mais
rien ne s’est passé comme prévu,
deux diffuseurs seulement répondant
à la consultation : France
Télévisions (12 M€ par an pour
tout le tournoi) et Eurosport, à
peine plus de 1,2 M€ pour le lot
destiné aux chaînes payantes. Un
vrai camouflet.
Depuis, la FFT discute avec le
service public et Eurosport pour
obtenir une réévaluation de leurs
offres. Les trois parties ont finalement
trouvé un accord, hier, pour
un total de 17,5 M€. France Télévisions
retransmettra les neuf premiers
jours du tournoi dès
11 heures sur son site Internet et
les réseaux mobiles, puis à
15 heures en télévision
traditionnelle. À
partir des quarts
de finale, le
service public
aura toute liberté.
Tandis
qu’Eurosport
n’aura pas de
restriction tout
au long de la
quinzaine. Cette issue attendue,
mais longue
à se conclure, soulage Gilbert
Ysern, le directeur général de la
FFT, qui ne veut pas pleurer sur
les millions d’euros espérés, mais
finalement manquants : « L’argent est un moyen,
pas un but. On
est essentiellement sur un diffuseur
en clair et on en est ravis. Il
ne faut pas penser que c’est une
occasion manquée. Le marché
français des droits de télévision
est compliqué, il faut faire avec. »
Mais il glisse quand même un tacle
aux politiques qui lui ont mis
la pression pour que le
Tournoi reste totalement
sur des antennes
gratuites.
« Nous n’avons
pas attendu
qu’on nous le
suggère pour
vouloir rester
beaucoup en
clair, rappelle-t-il.
Mais ces interventions ont
été agaçantes et
un peu inopportunes. »
(L'Equipe)
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