mardi 3 juin 2014

Mondial-2022: la Confédération africaine dément "catégoriquement" les accusations de corruption

Le Président de la Confédération africaine de football (CAF), et vice-président de la Fifa, Issa Hayatou, a démenti dans la nuit de dimanche à lundi les accusations de corruption du Sunday Times dans le cadre de l'attribution du Mondial-2022 au Qatar.

Dans un communiqué de la CAF, M. Hayatou "réfute catégoriquement et formellement les accusations de corruption portées à son encontre".
"M. Hayatou n'a jamais reçu de M.(Mohamed) Bin Hammam (alors membre du Comité exécutif de la Fifa et radié à vie en 2012 pour corruption, également président de la Confédération asiatique), de l'Émir du Qatar ou de tout membre de la candidature qatarie de récompenses financières afin de soutenir la candidature Qatar 2022", assure la CAF, parlant "d'allégations fantaisistes" et d'"affirmations ridicules".
L'attribution du Mondial-2022 au Qatar est au centre de nouvelles accusations après les révélations du Sunday Times affirmant dimanche que le Qatari Mohamed Bin Hamman aurait versé des pots-de-vin pour s'assurer de soutiens en vue de la candidature de son pays.
A 8 ans du coup d'envoi de la Coupe du monde dans le richissime émirat gazier du Golfe persique, la polémique n'en finit pas de rebondir sur les modalités d'attribution de la compétition par le comité exécutif de la Fifa, le 2 décembre 2010 à Zurich.
Le Sunday Times précise être en possession de milliers de courriels et d'autres documents attestant de présumés versements d'argent effectués par le Qatarien Mohamed Bin Hammam.
La presse britannique dénonce un système présumé de corruption ayant abouti à la désignation du Qatar. L'Angleterre était candidate à l'organisation du Mondial-2018, confiée à la Russie.
"Le Président de la CAF ne s'est jamais rendu à une invitation de M. Bin Hammam ni à Doha, ni à Kuala Lumpur", souligne la CAF à propos des accusations sur "des cadeaux de valeur (reçus) de la part de M. Bin Hammam" et sur le fait "qu'il aurait aussi été grandement choyé durant un séjour organisé à Doha en décembre 2009".
La CAF dément aussi que "M. Bin Hammam, en tant que Président à l'époque de la commission Goal de la Fifa, aurait fait bénéficier la Fédération Camerounaise d'un projet à hauteur de 400.000 dollars américains".
"C'est afficher une cruelle méconnaissance du fonctionnement des instances à la Fifa. Le président d'une commission ne prend pas de décision unilatérale. Mais de manière collective", souligne la CAF.
En conclusion, M. Hayatou "estime que ces accusations sont destinées encore une fois à jeter le discrédit non seulement sur sa personne mais aussi sur le continent africain de manière générale".
"Tout comme en 2011, le président Hayatou attend donc avec impatience ces fameuses preuves telles que décrites par le Sunday Times" et "se réserve le droit de saisir en justice les responsables de cette campagne de dénigrement", conclut-elle.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.