Le refus de l'Hajduk Split de disputer un match de championnat par
solidarité avec des supporteurs violents interdits de stade a suscité un
nouveau scandale au sein d'un football croate régulièrement touché par
les violences.
"La décision de l'Hajduk de se solidariser avec une
partie de ses supporteurs est incompréhensible. Nous sommes indignés", a
déclaré mardi à la presse le président de la Fédération croate de football (HNS), Damir Vrbanovic.
Des
supporteurs du club dalmate jugés violents par les autorités n'ont pas
pu assister samedi à Zagreb au match contre le Dinamo, champion en
titre. En signe de protestation, les joueurs ont refusé de disputer la
rencontre.
"Le Hajduk aurait dû s'excuser. C'est un coup infligé
au football croate. Il n'y avait aucun argument légal pour donner à
l'Hajduk le droit de ne pas jouer le match", a ajouté M. Vrbanovic à
l'issue d'une réunion du comité exécutif de la fédération.
Une instance disciplinaire de la HNS a décidé d'accorder au Dinamo Zagreb la victoire sur tapis vert (3-0).
Des supporteurs de l'Hajduk ont annoncé une manifestation samedi à Split contre les dirigeants de la fédération.
M. Vrbanovic a appelé les responsables du club à mener des "discussions constructives" et à "calmer les tensions".
Des
supporteurs croates de football sont de manière récurrente mêlés à des
incidents, et pas seulement dans le cadre du championnat national.
Dix-sept
supporteurs croates ont ainsi été arrêtés mi-novembre pour des
violences commises lors du match Italie-Croatie (1-1) à Milan, dans le
cadre des qualifications pour l'Euro-2016.
Le Dinamo Zagreb occupe
actuellement la tête du classement dans le championnat croate, alors
que son rival de Split est à la troisième place.
(AFP)
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