Une ancienne membre du comité de candidature qatari au Mondial-2022,
qui avait témoigné dans l'enquête Garcia sur les allégations de
corruption autour de l'attribution de ce Mondial au Qatar, a affirmé
mercredi que le FBI lui a proposé sa protection, après des menaces la
visant elle et ses enfants.
Dans un entretien à la chaîne de
télévision SkySports News, Phaedra Almajid a affirmé avoir reçu des
attaques "par internet" la visant elle et ses enfants, et ce après la
révélation de son identité la semaine dernière par Hans Joachim Eckert,
le président de la chambre de jugement du comité d'éthique de la Fifa, dans son commentaire sur le rapport Garcia.
"Je
pense que ces attaques viennent des Qataris, a-t-elle confié. J'étais
une plus grosse menace pour les Qataris que je ne l'ai jamais été pour
la Fifa."
Ces menaces auraient été prises très au sérieux par le
FBI, sans que Mme Almajid ne leur ai parlé. "J'étais à la maison en
train de regarder la télévision lorsque trois agents du FBI se sont
présentés à ma porte", a-t-elle raconté. Ceux-ci lui auraient alors
déclaré savoir que ses enfants avaient été menacés, avant de proposer
leur aide.
Mme Almajid, membre du comité de candidature Qatar-2022 jusqu'en 2010, avait accepté de témoigner auprès de Michael Garcia, le président de la chambre d'investigation du comité d'éthique de la Fifa, mais sous couvert de l'anonymat.
Mais
son identité a été révélée par M. Eckert lorsque celui-ci a rendu son
commentaire la semaine passée sur ce rapport Garcia, commentaire lavant
la Russie et le Qatar de tout soupçon de corruption dans le cadre de
l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Une manoeuvre délibérée selon
elle.
"Eckert s'est assuré, de manière très commode, très
calculée, que mon identité soit révélée", a affirmé Almajid. "Pour faire
taire tout autre lanceur d'alerte (...) et pour que nous arrêtions de
parler de ce qu'il s'est passé lors de l'attribution du Mondial-2022."
"Je sais maintenant que toute ma vie je vais vivre dans la crainte", a-t-elle insisté.
Dans
son entretien à SkySports News, Mme Almadji n'a pas précisé les
éléments qu'elle avait apportés au rapport Garcia. "J'ai été témoin de
quelque chose et j'estime que je devais dire ce que j'avais vu",
a-t-elle seulement déclaré.
(AFP)
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