lundi 21 septembre 2015

Affluence, recettes... : les chiffres fous d'un Euro de basket record

Plus d’un demi-million de personnes ont assisté au Championnat d’Europe, boosté par la phase finale exceptionnelle organisée au stade Pierre-Mauroy.

C’était un pari fou et ça restera l’Euro de tous les records, organisé en moins d’un an. Celui du nombre de spectateurs réunis dans une salle de basket en Europe restera gravé dans le marbre en ce 20 septembre 2015, avec un grand stade archi plein (27. 372 spectateurs) pour la finale Espagne-Lituanie. « On a marqué les esprits, tout le monde sait maintenant qu’il y a un endroit en France où le basket peut fonctionner à grande échelle », se réjouissait Jean-Pierre Siutat, le président de la FFBB encore tout ému, après la médaille de bronze des Bleus car « Tony Parker m’a remercié dans le vestiaire ». Les Bleus avaient déjà attiré 26.922 spectateurs pour leur demi-finale perdue face à l’Espagne (75-80). C’était magique, comme ça l’était encore hier, dans un grand stade bouillant, qui a porté les Français vers le bronze (24.092 personnes).
Mais il y avait aussi plus de deux mille fans rassemblés à Lille, face à l’écran géant de la place de la République hier après-midi. « Je n’en reviens pas, j’ai joué dans beaucoup de salles aux États-Unis, j’ai joué aux Jeux de Londres, c’était quand même une salle de seize mille places, et je n’ai rien vu de pareil », confiait la toujours splendide Ilona Kortsine, ex-internationale russe et membre du comité directeur de la Fédération russe. Car cet Euro n’aura pas fédéré que les fans français.
Montpellier avait vu débarquer près de quatre mille Finlandais et Villeneuve-d’Ascq aura accueilli près de trois mille Lituaniens qui auront aussi bien contribué à animer les terrasses et les parkings souterrains de Lille où on les trouvait dansants, joyeux, au cul de leurs voitures, le coffre rempli de bières et de victuailles… On a festoyé, et tout cela a apporté une note positive de plus pour les commerces locaux.
Car, l’engouement populaire a levé aussi une belle manne financière. Pour un budget de dix-sept millions et demi d’euros, l’Euro rapportera dix-huit millions de recettes. Tout n’a pas été parfait, bien sûr, et quelques bémols atténuent l’enthousiasme global, comme le prix des places, souvent jugé abusif par une partie du public. « On n’est pas loin de la vérité quand même puisqu’on remplit , défend Jean-Pierre Siutat. J’ai voulu qu’on garde un certain standing, même quand l’équipe de France ne jouait pas. » En revanche, il déplorait, comme tout le monde, que la diffusion de la petite finale des Bleus ait été reléguée sur le très confidentiel « Canal + décalé ». « On ne nous a pas consultés sur les droits télé, qui étaient du ressort de la FIBA . Mais on aurait souhaité un effort de la part du service public », soulignait-il. Cela n’a pas empêché le roi d’Espagne, Rafael Nadal et la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaite, d’être là eux aussi pour la finale. Cet Euro était vraiment « the place to be ». 

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.