Dans une question écrite au ministre des Sports, le député du Nord
Thierry Lazaro regrettait que seulement 15% des stades français fussent
équipés d'un défibrillateur et que 500 morts subites eussent eu lieu en
2014 dans un stade ou dans un gymnase. Etant donné que des études ont
montré que le taux de survie des victimes est de 85% si un
défibrillateur est utilisé dans les minutes suivant la perte de
conscience contre 3% à 5% dans le cas contraire, le parlementaire
souhaitait savoir si des mesures seraient prises "rapidement" pour que
l'ensemble des lieux de pratique sportive soient obligatoirement équipés
d'un défibrillateur.
Dans sa réponse, le ministre des Sports reconnaît qu'"il est clairement
démontré que les lieux de pratique sportive sont identifiés comme des
lieux à risque de mort subite et que l'utilisation précoce d'un
défibrillateur automatisé externe (DAE) améliore très significativement
le taux de survie". Cependant, le choix de leur implantation ainsi que
la formation des citoyens aux gestes de premiers secours et à leur
utilisation sont déterminants pour diminuer l'incidence des décès liés à
la mort subite.
Par ailleurs, le ministre souligne qu'un effort "particulièrement
important" a été engagé pour que les lieux de pratique sportive soient
dotés d'un DAE, notamment grâce à l'aide financière de 700 euros par
appareil apportée par le Centre national pour le développement du sport
(CNDS) sur la part territoriale. Ainsi, 1.684 DAE ont été financés entre
2008 et 2010.
Si les projets de rénovation ou de création d'un équipement sportif
doivent obligatoirement prévoir la présence d'un DAE pour que leur
propriétaire puisse bénéficier d'une subvention du CNDS, l'obligation de
disposer d'un appareil dans l'ensemble des lieux de pratique sportive
n'est pas à l'ordre du jour. "La grande majorité de ces équipements
étant la propriété des collectivités territoriales, il convient d'en
mesurer les conséquences financières pour celles-ci", explique le
ministre, avant de conclure : "Au regard du nombre de morts subites de
sportifs sur les terrains de sport, lesquelles représentent 1% du nombre
total de cas de morts subites survenant chaque année sur notre
territoire dans la population générale, il apparaît opportun qu'une
réflexion globale sur le choix de l'implantation des DAE soit menée,
notamment avec le ministère chargé de la santé et toutes les parties
prenantes." Autrement dit, les lieux de pratique sportive pourraient, au
vu des statistiques, ne pas être prioritaires.
(Localtis)
C'est la logique de la campagne Sport -Santé ?
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