La carte du Tour de France 2016, avec le Mont Saint-Michel pour point
de départ, sera dévoilée mardi en fin de matinée à Paris par son directeur Christian Prudhomme, toujours déterminé à rompre avec les habitudes.
Pour
l'heure, les seules certitudes tiennent aux deux premières journées
dans le département de la Manche, qui accueille le Grand départ fixé au 2
juillet au pied de la "merveille de l'Occident", et à une halte dans la
principauté d'Andorre, au coeur des Pyrénées. Avant l'arrivée
traditionnelle, le 24 juillet, sur les Champs-Élysées, puisque ASO, la
société organisatrice, n'entend pas déroger à la tradition parisienne.
"Il
n'y a pas de dogme", rappelle toutefois Christian Prudhomme qui veut
surtout casser la routine, bousculer les stratégies, inciter à la prise
de risques.
D'un Tour à l'autre, il est donc prévisible de
s'attendre à un changement, voire une rupture, par rapport à l'édition
2015 marquée par l'absence de contre-la-montre significatif et par deux
séquences très tranchées, neuf premiers jours en plaine des Pays-Bas à
la Bretagne puis une succession de reliefs des Pyrénées aux Alpes.
L'alternance
des deux grands massifs montagneux, qui n'est en rien une règle,
est-elle condamnée ? Le ou les contre-la-montre pèseront-ils lourdement
sur la course ? Combien d'étapes seront dévolues aux sprinteurs ?
Quelles seront, après le Mont Saint-Michel, les beautés de la France à
être mises en valeur ? Autant de questions que se posent les coureurs
attendus dans la grande salle parisienne du Palais des Congrès pour le
"show" de fin de saison.
- "Le Tour est un feuilleton" -
Le Britannique Chris Froome, le dernier vainqueur, les sprinteurs
(Greipel, Cavendish, Bouhanni, Coquard) et des vainqueurs d'étape
(Bardet, Pinot, T. Martin, Stybar, Van Avermaet, Vuillermoz)
découvriront les détails de la 103e édition imaginée puis concrétisée
par Christian Prudhomme et le directeur de course Thierry Gouvenou, lequel a multiplié les visites sur le terrain pour dénicher des trouvailles.
En
attendant confirmation des organisateurs, des noms de villes-étapes ont
été dévoilés ici et là. Dans le désordre, Angers, Limoges, Montpellier,
Mont Ventoux, Saint-Gervais, etc. Et aussi le Lioran, la station verte
du Cantal qui propose des terrains de moyenne montagne tout près du
volcanique Puy Mary labellisé Grand site de France.
Les médias
suisses ont évoqué également Berne, la capitale de la confédération.
Ainsi qu'une arrivée à Finhaut-Emosson, théâtre d'une spectaculaire
étape du Critérium du Dauphiné en 2014 avec vue sur le massif
éternellement enneigé du Mont Blanc.
"Le Tour est un feuilleton", estime son directeur,
soucieux d'élargir le champ des possibles. "Si le point d'orgue est le
plus près possible du point final, ça me va". Autant dire que de
Cherbourg, où l'arrivée est précédée par un mur dans le final de la
deuxième étape, à la conclusion dans la capitale, il est probable que le
parcours propose son lot de surprises, de pièges, de nouveautés. En
haute altitude ou pas.
(AFP)
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