En arrivant au ministère des Sports,
Valérie Fourneyron avait fustigé le trou dans la caisse et le dévoiement des
dépenses du Centre national pour le développement du sport (CNDS).Pour les finances, on savait que le budget des Sports ne serait pas fameux en 2013. Il est en recul de 5%... Pour le CNDS, on a bien compris que les missions allaient être resserrées autour du sport pour tous. Exit donc les grands événements internationaux et les équipements pharaoniques qui sont priés d'aller voir ailleurs si l'argent pousse sur les arbres en bois.
Seulement, la France doit accueillir l'Euro de football en 2016. Et Valérie Fourneyron vient de confirmer que l'Etat participerait à hauteur de 160 millions d'euros à la construction ou à la rénovation des stades. Pour financer la dépense, un prélèvement complémentaire de 0,3% sur les mises de la FDJ (hors paris sportifs) plafonné à 24 millions d'euros par an sur la période 2011-2015 avait été décidé. Problème : avec cette mesure, on n'arrive qu'à 120 millions !
Lors du vote de la loi de finances 2012, le député Bernard Depierre avait proposé de porter à 0,36% et à un plafond de 28,5 millions d'euros par an le prélèvement, de façon à permettre à l'Etat de tenir un engagement qui à l'époque devait s'élever à 168 millions.
Je ne suis pas très fort en calcul, mais avec une aide technologique bienvenue, j'ai réussi à établir que 160 millions sur cinq ans, cela fait 32 millions par an. Avec les 24 millions que donnera le prélèvement tel qu'il est prévu actuellement, il faudra donc trouver 8 millions par an – et 40 millions sur cinq ans – dans le budget d'un CNDS exsangue auquel les députés viennent de refuser de porter de 173,8 millions d'euros à 190 millions d'euros le plafond du prélèvement sur les mises de la Française des jeux, sa principale source de revenus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire