IL N’Y A PAS que dans le foot que les
Qatariens font exploser les compteurs.
Riche de 9 millions d’euros la saison
passée, le PSG Hand disposera cette
saison d’un budget de 12 millions, quasiment
le double que son principal concurrent
hexagonal, Montpellier. « Il faut
intégrer plusieurs phénomènes, explique
Philippe Gardent, son entraîneur. Comme on est
pressés et qu’on veut de bons joueurs,
on doit racheter des contrats, ce qui
coûte plus cher que d’attendre que les
joueurs soient libres. Ensuite, le moindre
appartement coûte une fortune ici,
c’est un gros poste de dépense pour le
club. »
Mais n’est-ce pas un budget trop élevé
pour le petit monde du hand français ?
« On ne posait pas la question quand
Montpellier avait le double de Chambéry
», rétorque l’entraîneur, ajoutant
que Paris se développe « avec de l’argent
privé quand Montpellier a construit
avec l’argent des collectivités. Je
ne trouve pas ce débat légitime ». Et
l’ancien Chambérien de souligner que,
en Ligue des champions, les grosses
écuries au budget équivalent à celui de
Paris sont nombreuses. L’injection
massive d’argent ne dérange donc pas
Gardent. De l’intérieur, il assure même
que les Qatariens « ne sont pas à balancer
de la thune comme ça », la validation
d’un recrutement amenant parfois
à des situations délicates en termes
de délais « parce que tout est
contrôlé et hiérarchisé ». Pas de souci,
non plus, avec les visées diplomatiques
et commerciales sous-jacentes à l’engagement
des Qatariens dans le sport
français. « Le hand, ce n’est pas un délire
de leur part. C’est le deuxième sport
là-bas, le Mondial y aura lieu (en 2015),
beIN achète des droits télé dans le
hand. Le club de hand de Paris était
moribond, ils ont saisi l’opportunité, ils
investissent pour développer, je trouve
ça très bien. »
(Source : L'Equipe)
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