Montpellier ne pourra pas jouer, pour une période indéterminée, au
stade de La Mosson, où il devait initialement recevoir Lyon dimanche, en
raison des travaux nécessaires à la remise en état de l'enceinte et de
la pelouse, endommagées par les inondations.
Par deux fois, le 30
septembre et le 6 octobre, la Mosson, rivière éponyme qui borde le
stade, est sortie de son lit, submergeant les installations sportives et
causant de fortes dégradations.
Pelouse détruite, vestiaire
abîmé et tribune fissurée nécessitent de lourds travaux de réfection "de
l'ordre de 6 millions d'euros", a indiqué cette semaine le maire et
président de l'Agglomération de Montpellier, Philippe Saurel (PS).
En
attendant la réhabilitation de la Mosson, qui n'a toujours pas débuté,
le club du président Louis Nicollin, contraint de différer les
festivités pour le 40e anniversaire prévues le 15 novembre, étudie les
terrains de repli.
Confronté au refus de la Ligue du football
professionnel (LFP) d'une délocalisation à Nîmes, il s'oriente vers
l'Altrad Stadium, où évolue Montpellier Hérault Rugby. Il attend
l'homologation du stade par la Ligue et la Fédération, dont la
commission des terrains a expertisé les lieux en début de semaine.
La
mise en conformité de l'Altrad Stadium doit répondre à un cahier des
charges exigeant, notamment en matière d'éclairage et de sécurité.
Selon
toute probabilité, le premier match à l'Altrad Stadium de l'équipe
dirigée par Rolland Courbis sera le 16e de finale de la Coupe de la
Ligue face à Ajaccio, le 28 octobre.
D'une capacité de 14.700
places, ramenée à 13.000 pour les contraintes de sécurité, l'Altrad
Stadium est en mesure de répondre à la faible affluence de Montpellier
cette saison (12.297 spectateurs en moyenne), même si les réceptions de
Toulouse et de Saint-Etienne pourraient poser des problèmes de capacité.
"On est très content de pouvoir jouer dans ce magnifique stade,
mais on aurait préféré qu'il possède 3.000 places supplémentaires",
remarque Courbis, qui a visité les lieux vendredi, s'inquiétant au
passage des risques d'une pelouse dégradée après les matches de rugby:
"on ne règle pas l'état de la pelouse comme une moquette avec un
aspirateur".
La Mosson avait déjà connu une fermeture en 2003,
après une première inondation qui avait contraint le club à une série de
cinq matches à l'extérieur en fin de saison, soldée par une descente en
Ligue 2.
Ces menaces récurrentes d'inondation ont soulevé la
question de la construction d'un nouveau stade. Si la famille Nicollin
plaide pour ce projet, le maire affiche pour l'instant une certaine
prudence: "il faut trouver le lieu et le financement, qui ne peut se
faire que par un partenariat public-privé. Et retirer le stade de la
Paillade ne pose pas seulement un problème sportif, mais soulève un
problème social".
(AFP)
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