Une enquête publiée par la Fifa met en avant les
grandes inégalités de développement du football féminin à travers le
monde. Si l’Amérique du Nord et l’Europe sont des locomotives, les
autres continents sont très en retard en termes de licenciées. Et leurs
résultats au plus haut niveau s'en ressentent.
Les Etats-Unis, le Canada et
l’Europe totalisent 91% des joueuses de football licenciées en club dans
le monde, selon un rapport élaboré par l’Observatoire du football du
CIES (Centre international d’étude du sport) pour le compte de la Fifa
et publié mercredi 11 février. Sur 4,8 millions de femmes licenciées,
2,2 millions évoluent aux Etats-Unis et au Canada et 2,1 jouent en
Europe. La Confédération asiatique regroupe pour sa part quelque 300.000
joueuses, tandis que les autres confédérations arrivent loin derrière :
54.000 pour l’Afrique, 38.000 pour l’Océanie, 32.000 pour l’Amérique
centrale et les Caraïbes, et 25.000 pour l’Amérique du Sud.
En y regardant de plus près, ce ne sont en fait que vingt pays qui regroupent les neuf dixièmes des footballeuses licenciées, pointe le rapport. Vingt pays qui sont par ailleurs les vingt premiers au classement mondial de la Fifa pour le football féminin. « Ce chiffre atteste de l’étroite corrélation entre le nombre de joueuses licenciées et les performances, commente la Fifa. Il indique également qu’une augmentation du nombre de joueuses licenciées est une étape nécessaire pour améliorer la compétitivité des [fédérations nationales] qui n’obtiennent pas actuellement de très bons résultats. »
30 millions de pratiquantes dans le monde
Autre donnée intéressante : celle relevant non plus du nombre de licenciées mais du nombre de pratiquantes. On apprend ainsi que plus de 30 millions de femmes jouent au football dans le monde… et que là encore les différences sont flagrantes entre les continents. Et cette fois, l’Europe ne tient pas la comparaison avec l’Amérique du Nord. Etats-Unis et Canada cumulent en effet 52% des pratiquantes de football sur la planète, tandis que l’Asie en totalise 20% et l’Europe 21%. Et si l’on tient compte de la part de la population qui s’adonne au football, l’avance de l’Amérique du Nord est plus criante encore : on dénombre ainsi 450 joueuses pour 10.000 habitants au Etats-Unis et au Canada, contre 71 en Europe et 61 en Océanie. Les continents arrivant en queue de classement sont l’Afrique, avec 14 footballeuses pour 10.000 habitants, et l’Amérique du Sud, avec 6 pour 10.000.
A quelques mois de la Coupe du monde de football féminine, qui aura lieu du 6 juin au 5 juillet au Canada, on pourrait être tenté de tirer de ces chiffres les futurs résultats de la compétition. Les Etats-Unis ne sont-ils pas montés sur le podium lors de toutes les éditions précédentes ? Ce serait sans compter sur la glorieuse incertitude du sport…
(RFI)
En y regardant de plus près, ce ne sont en fait que vingt pays qui regroupent les neuf dixièmes des footballeuses licenciées, pointe le rapport. Vingt pays qui sont par ailleurs les vingt premiers au classement mondial de la Fifa pour le football féminin. « Ce chiffre atteste de l’étroite corrélation entre le nombre de joueuses licenciées et les performances, commente la Fifa. Il indique également qu’une augmentation du nombre de joueuses licenciées est une étape nécessaire pour améliorer la compétitivité des [fédérations nationales] qui n’obtiennent pas actuellement de très bons résultats. »
30 millions de pratiquantes dans le monde
Autre donnée intéressante : celle relevant non plus du nombre de licenciées mais du nombre de pratiquantes. On apprend ainsi que plus de 30 millions de femmes jouent au football dans le monde… et que là encore les différences sont flagrantes entre les continents. Et cette fois, l’Europe ne tient pas la comparaison avec l’Amérique du Nord. Etats-Unis et Canada cumulent en effet 52% des pratiquantes de football sur la planète, tandis que l’Asie en totalise 20% et l’Europe 21%. Et si l’on tient compte de la part de la population qui s’adonne au football, l’avance de l’Amérique du Nord est plus criante encore : on dénombre ainsi 450 joueuses pour 10.000 habitants au Etats-Unis et au Canada, contre 71 en Europe et 61 en Océanie. Les continents arrivant en queue de classement sont l’Afrique, avec 14 footballeuses pour 10.000 habitants, et l’Amérique du Sud, avec 6 pour 10.000.
A quelques mois de la Coupe du monde de football féminine, qui aura lieu du 6 juin au 5 juillet au Canada, on pourrait être tenté de tirer de ces chiffres les futurs résultats de la compétition. Les Etats-Unis ne sont-ils pas montés sur le podium lors de toutes les éditions précédentes ? Ce serait sans compter sur la glorieuse incertitude du sport…
(RFI)
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