Le président de la société d'organisation de l'Euro-2016 de football,
Jacques Lambert, a souligné jeudi que le risque terroriste était
intégré depuis l'origine dans le dispositif de sécurité de la
compétition organisée en France, même si les attentats du mois de
janvier à Paris poussaient à le revisiter.
Q: Jacques Lambert, la sécurité est-elle une préoccupation majeure pour l'Euro-2016 ?
R:
"C'est toujours une préoccupation. Cela le sera jusqu'au dernier match
de l'Euro. Nous avons touché du doigt, avec les événements de janvier,
le risque terroriste même si ce risque est intégré depuis l'origine de
nos travaux sur le dispositif de sécurité. Nous sommes en train de
travailler avec l'Etat, responsable de la sécurité sur la voie publique
et l'organisateur responsable à l'intérieur des stades. Ce qui fait la
qualité du dispositif, c'est l'articulation entre les compétences de
l'un et de l'autre. Nous allons revisiter notre dispositif de sécurité à
la lumière de ce que l'on a appris en janvier. Les drones ne hantent
pas mes nuits. Ce n'est pas au coeur de nos préoccupations".
Q: Michel Platini dit que cette fois, pour l'Euro, les éléments
pour programmer une belle fête ont été pris en compte à l'inverse du
Mondial 98. Qu'en pensez-vous ?
R: "Oui. En 1998, la France ne savait pas ce qu'était accueillir un grand événement international pendant un mois dans dix villes différentes. Six ans avant, il y avait eu Albertville mais c'était sur une petite région, la Savoie. A l'époque tout le monde
s'était focalisé sur la compétition proprement dite, la construction du
Stade de France, une grande avancée. Mais les rénovations dans les
autres stades, Gerland ou Geoffroy-Guichard, c'était +light+. Sur le
plan de l'animation, nous n'avions pas bénéficié d'un grand intérêt
général. Il fallut, avec les premiers matches, démontrer que c'était un
formidable événement paisible et pacifique. La France a pris la mesure
que c'était des événements globaux, très porteurs pour les pays
organisateurs. Dès 2009, nous avons travaillé avec les villes candidates puis hôtes pour créer un environnement culturel,
touristique, économique et festif afin que, comme le dit Michel, ce ne
soit pas seulement le football qui soit gagnant mais la France, le pays
hôte. Cela va bien au-delà des +fan zones+".
Q: Quel est le point sur la billetterie ?
R: "Nous devons
respecter les normes de non-discrimination sur la nationalité imposées
par l'Union européenne. On ne peut pas privilégier le public français au
détriment des autres. Depuis une quinzaine d'années, le seul moyen de
respecter cela, c'est la vente par internet, seul canal de vente de
billetterie au grand public. Du 10 juin au 10 juillet, une période de
réservation sera ouverte. Toutes les personnes voulant acheter des
billets s'inscriront sur un site informatique dédié. Ce sera limité à
quatre places par personne et par match. Pour la quasi totalité des
matches, la demande sera plus forte que l'offre et un tirage au sort par
ordinateur qui attribuera les billets. Les tarifs seront connus le 12
mai".
(AFP)
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