vendredi 10 avril 2015

JO-2024, pas "une opération de prestige communal" pour Paris, selon Jean-Paul Huchon

La candidature de Paris aux jeux Olympiques de 2024 n'a pas vocation à servir d'"opération de prestige communal" à la capitale, a déclaré jeudi Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France.

La commission permanente du Conseil régional débattait de son adhésion à l'association d'étude Ambition olympique et paralympique, qui doit préfigurer une candidature de Paris, et de la cotisation afférente de 500.000 euros. La Ville de Paris doit en faire de même lundi.
Si le groupe UMP a voté "pour" cette adhésion, Valérie Pécresse a souligné ne "pas supporter que Mme Hidalgo (maire PS de Paris) s'arroge le titre de porteuse du projet" car ce n'est pas "Paris et le désert francilien!"
"Si c'est une opération de prestige communal, on n'en sera pas", lui a assuré M. Huchon, affirmant au passage que "l'Etat et le mouvement sportif étaient très solidaires de la Région" dans la vision d'une candidature collective.
"Cette candidature n'est possible que tripartite (Etat, Région, Ville de Paris, pour la partie politique, ndlr), absolument. D'autant que nous avons construit et financé les grands équipements", a-t-il souligné.
Il s'agit du Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, du Golf national de Guyancourt, de la base nautique d'aviron et de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne, sans parler des infrastructures plus anciennes comme le Stade de France, Roland-Garros et Paris-Bercy.
Les écologistes d'EELV, membre de la majorité régionale, ont voté contre l'adhésion, exprimant leur "scepticisme sur l'intérêt pour les Franciliens et la Région de s'inscrire dans ce projet pour un événement d'Etat lorsqu'on a du mal à financer les équipements sportifs de proximité".
Une séance exceptionnelle du conseil régional se tiendra mi-mai pour débattre sur le fond. Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international (CFSI) et de cette association ad hoc, y participera.
Au Conseil de Paris aussi, le positionnement de Mme Hidalgo questionne. Chef de l'opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet a relevé "deux problèmes": d'abord, "c'est un sujet Grand Paris et Anne Hidalgo veut capter le sujet pour elle, cela suscite l'agacement y compris d'élus de gauche (...) l'autre problème est la façon dont le politique s'est mis en avant" au lieu d'être "discret, uni, et en soutien du mouvement sportif".
"La qualité d'une candidature, c'est la collégialité, le grand consensus qui est en train de se faire entre des acteurs publics (...) la seule chose qui peut gagner ou perdre, c'est la candidature", a déclaré jeudi matin Jean-François Martins (ex-Modem), adjoint aux Sports, marquant une inflexion de l'exécutif parisien.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.