Près de 50 millions d'euros devraient être investis d'ici 10 ans au
haras du Pin, Versailles du cheval, dont l'état de délabrement est
dénoncé depuis des années, ont annoncé mardi l'Etat et les collectivités.
Le
vaisseau amiral d'une filière équine française de réputation
internationale est depuis juillet sous contrôle conjoint de l'Etat et
des collectivités locales (majoritaires) via un établissement public national. Il était jusqu'alors propriété de l'Etat à 100%.
50
millions, "c'est le besoin qu'on a recensé. Il faut entretenir ces
bâtiments, relancer ce site merveilleux, ce Versailles du cheval", a
expliqué, lors d'une conférence de presse au haras, Laurent Beauvais, le
président PS de la région Basse-Normandie, qui a été élu mardi
président du tout nouveau conseil d'administration du haras.
"Il
faut ici une dynamique. Nous recevions des messages qui nous alarmaient
un peu et qui nous alarment encore un peu sur la baisse des moyens de
l'Etat depuis des années ici", a-t-il ajouté.
Avant même la
création de l'établissement, département et région ont déjà chacun
investi 5 millions d'euros pour financer un "parcours de cross
international, la grande carrière d'honneur de dressage et la rénovation
de la majestueuse grille d'honneur", selon la Région.
Après la
privatisation de l'activité historique des haras nationaux, la
reproduction des chevaux, le haras va se tourner vers le tourisme, le
sport, la formation et garder une dimension internationale, a précisé M.
Beauvais.
Le conseil d'administration de l'établissement, créé le
4 juillet, est composé de cinq membres du conseil régional, cinq du
conseil départemental, sept de l'Etat (dont le préfet), deux du
personnel et du directeur de l'Institut français du cheval (IFCE).
Les cinquante millions à venir seront majoritairement financés par les collectivités mais l'Etat y participera aussi à hauteur de 9 millions d'euros, selon la Région.
Classé
monument historique, ce haras du XVIIIe siècle est situé sur 1.100 ha
d'herbage de réputation internationale pour l'élevage des chevaux.
(AFP)
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