vendredi 18 septembre 2015

L'UEFA vante les retombées économiques de l'Euro-2016

L'UEFA a entamé un "roadshow" mardi à Lyon pour promouvoir les impacts économiques régionaux de l'Euro-2016 de football, dont les retombées économiques en France sont estimées à 1,3 milliard d'euros, avant Nice, Marseille, Lille et Bordeaux.

"Il reste des places", assure l'instance européenne du ballon rond au sujet du rendez-vous continental: pour voir des matchs mais aussi pour décrocher un des appels d'offres lancés par les organisateurs de la compétition.
"Le foot, c'est le grand sport de la mondialisation, celui qui génère le plus de retombées", souligne Philippe Margraff, responsable des "opérations de revenus" au sein de l'UEFA, dont la billetterie et "l'hospitalité", principalement les prestations assurées dans les loges des stades.
Ces deux postes doivent rapporter chacun 250 millions d'euros durant l'Euro, organisé du 10 juin au 10 juillet. Selon M. Margraff, les 51 matchs donneront lieu notamment à 200.000 repas, les formules proposées aux VIP démarrant à 800 euros et pouvant grimper jusqu'à 5.000 euros pour la finale. Environ 40.000 places ont déjà été vendues.
Comment les entreprises de Rhône-Alpes, par exemple, peuvent-elles profiter de cette manne ? En faisant partie des fournisseurs. Pour l'heure, des appels d'offres ont été lancés pour la construction d'infrastructures temporaires, l'approvisionnement en électricité, l'éclairage, le nettoyage, l'accueil et la sécurité: remportés à 80% par des entreprises françaises, selon les organisateurs.

- Un menu signé Robuchon - Mais reste à régler la question culinaire. Un prestataire autrichien, Do&Co, qui a racheté Hédiard en 2014, a été chargé d'élaborer "le concept général et le niveau de service". Les menus seront signés par Joël Robuchon, avec une volonté de mettre en avant produits et savoir-faire régionaux.
"Il reste donc des places à prendre" sur les cartes, souligne M. Margraff. Plus de 7.000 personnes doivent aussi assurer le service.
"On va mobiliser les entreprises locales en leur disant que l'Euro, ce n'est pas l'affaire des autres", assure Emmanuel Imberton, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon, qui fusionnera au 1er janvier avec celle de Roanne et de Saint-Etienne, ville hôte de quatre matchs, Lyon en accueillant six.
Soit dix matches en tout, à 150 millions de téléspectateurs en moyenne dans le monde entier: "Une formidable occasion de mettre en valeur le territoire", juge M. Imberton. Et environ 500.000 spectateurs, dont une bonne partie d'étrangers qu'il faudra héberger et nourrir: au niveau national, ils ont acheté 60% des premiers billets mis en vente.

- Super Victor, conçu près de Lyon - Pour l'UEFA, l'organisation de l'Euro est donc "une chance" pour les entreprises locales, à l'instar de ZeBrand, une agence de design basée dans le Rhône retenue au terme d'un appel d'offres pour réaliser la mascotte de la compétition, Super Victor.
Elle en veut aussi pour preuve une étude commandée au Centre de Droit et de l'Economie du Sport (CDES) à Limoges, qui avait déjà planché sur les retombées de la Coupe du monde de rugby en 2007.
Cette étude évalue le "poids économique global" de l'événement à 2,8 milliards d'euros -dont 775 millions spécifiquement investis dans les stades pour accueillir l'Euro- et son "impact économique national" -cumul des apports financiers étrangers uniquement- à 1,3 milliard, dont 788 millions dépensés par les spectateurs.
Plus de 94.000 personnes sont ou seront employées pour l'organisation de la compétition, selon la même source.
A Lyon, le CDES estime les retombées à 166 millions d'euros, contre 77 millions à Saint-Etienne, où le stade est plus petit et où la "fan-zone" aménagée dans la ville devrait voir passer 300.000 personnes, contre le double à Lyon.
En termes d'"héritage", l'étude prévoit une hausse du nombre de licenciés dans les clubs et une baisse des coûts de santé induite par cette meilleure pratique sportive. Ainsi qu'une pratique accrue du bénévolat.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.