La descente des JO d'hiver de Pékin-2022 n'est en rien menacée de
disparition, malgré des rumeurs qui l'avaient laissé craindre, a assuré
Gian Franco Kasper, président de la Fédération internationale de ski
(FIS), vendredi à Sölden (Autriche) à la veille de l'ouverture de la
Coupe du monde de ski alpin.
Q: La descente va-t-elle disparaître des JO?
R: "Ne vous
inquiétez pas, la descente aura bien lieu. Il faut se méfier des
rumeurs. On n'a pas parlé de ça au CIO. La descente est la reine des
épreuves (alpines). Si elle est dehors, c'est tout le ski alpin qui est
dehors. J'ai vu M. Bach (le président du CIO) il y a trois jours. Il m'a
dit: +Mais tu es fou, tu veux couper la descente!+ Ce sont plutôt les
bureaucrates, dès lors que le CIO a décidé de couper dans les coûts, qui
ont essayé de regarder ce qui coûtait le plus cher: le bob, la
descente, la luge, les tremplins".
Q: Mais la Chine, sans tradition dans la discipline, peut-elle s'intéresser à la descente?
Q:
"Ils vont tout faire pour avoir des descendeurs. Dans une autre nation,
on choisirait un groupe de cinq-six jeunes. Les Chinois en prennent
50.000! Je suis sûr qu'on va voir des champions chinois dans toutes les
disciplines en 2022, avec les moyens qu'ils ont. Regardez, dans le
freestyle et le snowboard, ils n'étaient pas présents. Et maintenant,
ils sont parmi les meilleurs."
Q: Économiquement, le marché asiatique des sports d'hiver existe-il?
R:
"Le marché asiatique, on ne l'a pas vraiment eu encore dans les sports
d'hiver. Avec la Corée en 2018 et la Chine derrière, ça nous aidera pour
le développement. Actuellement, on a un peu près 200 stations de ski en
Chine, dans quelques années elles seront 500."
Q: Quid de la réduction des épreuves prônée par le CIO?
R:
"Ce n'est pas la réalité. Pour les JO d'hiver, on avait décidé 100
événements, pas plus. Pour la Corée du Sud (Pyeongchang, en 2018), on
est déjà à 102. Pour les JO d'été de Tokyo (2020), on a cinq nouveaux
sports qui pourraient être ajoutés."
Q: Quelles solutions alors pour freiner le gigantisme et les surcoûts?
R:
"Utiliser les stades, les structures existant à proximité, même dans
des pays limitrophes. Et puis après le choc de Sotchi (un budget qui a finalement grimpé à 51 milliards), des sept candidats au départ
pour les JO de 2022, il n'en est resté que deux, dont Pékin. La
solution, c'est aussi de faire voter les gens pour savoir s'ils veulent
ou non les Jeux".
(AF
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