Les heurts à l'issue de la défaite de Bastia contre le Paris-SG (2-0)
en Ligue 1 samedi, au cours desquels deux banques ont été incendiées,
ont causé un million d'euros de dégâts, selon la préfecture.
Les
violences sont le fait d'un "groupe de 40 à 50 personnes", qui avaient
assisté au match, a relaté le préfet de Haute-Corse Alain Thirion. Elles
étaient munies "d'essence, de battes de baseball et de manches de
pioches".
"On avait mis en place un dispositif pour qu'il n'y ait
pas d'incidents dans l'enceinte du stade, ce qui a été le cas", a-t-il
souligné, les débordements ayant eu lieu un peu plus loin dans la commune de Furiani. Une agence de la Société Générale et une autre du Crédit Mutuel ont notamment été saccagées et incendiées.
"Sur
l'organisation des matchs de football, le Sporting Club de Bastia a
fait un travail formidable", a poursuivi le préfet. "Ils ont multiplié
le nombre de stadiers et il y a des caméras"? a-t-il souligné, appelant à
ne pas mettre "en cause" le club.
Une "enquête de flagrance pour
l'ensemble des incidents a été ouverte", a rappelé de son côté le
procureur de Bastia, Nicolas Bessone lors d'une conférence de presse
lundi. "Les auteurs, une fois identifiés, seront rapidement traduits
devant mon tribunal correctionnel. Ce sont des délinquants, des
casseurs, des racailles, que je traiterai comme tels", a-t-il lancé.
Le
club a pour sa part souligné que les heurts "auraient pu avoir lieu
dans n'importe quelle zone urbaine du département". "On ne peut pas
laisser dire, comme l'a fait un syndicat de police, que les
fonctionnaires servent de +chair à canon+ à Furiani", a-t-il ajouté dans
un communiqué.
"Il serait temps que les instances du football
français assument leurs responsabilités (...) Les policiers ne sont pas
de la +chair à canon+ au profit du sport spectacle", avait dénoncé
dimanche SGP Police-FO.
Le ministère de l'Intérieur avait interdit
le déplacement des supporteurs parisiens pour ce match de la 10e
journée de L1, "compte tenu des relations entre les supporteurs des deux
clubs empreintes d'animosité depuis de très nombreuses années". Il y a
un mois, mi-septembre, des incidents avaient déjà éclaté à Bastia après
la défaite de l'équipe corse contre Nice.
(AFP)
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