L'intervention de l'Etat et des collectivités locales en
faveur du sport est-elle en danger ? Selon une information révélée par Les Echos du
jeudi 22 octobre, le sport fait partie d'un ensemble de "champs d'économies étudiés par
Bercy" pour mieux maîtriser la dépense publique et coller à une promesse
faite à Bruxelles : trouver 14 milliards d’euros d’économies en 2017 et boucler
le plan à 50 milliards sur trois ans.
"Les corps d’inspection étudieront en profondeur tous les dispositifs
d’intervention publique en faveur du sport (13 milliards au total) et qui
passent aussi bien par les subventions aux associations, que le soutien au
sport de haut niveau ou la mise à disposition de conseillers techniques",
précise le quotidien économique.
Si l'on considère que l'ensemble des pistes d'économies évoquées
par Les Echos pèse pour quelque 73 milliards d'euros, la simple application
d'une règle de trois plaçant le poids du sport dans cet ensemble à 18% pourrait
conduire à une diminution de l'intervention publique du sport à hauteur de 2,5
milliards d'euros en 2017 (sur les 14 milliards d'économies visées).
Etant donné que la faible part de l'Etat dans la dépense
sportive (497 millions entre le budget Sports et le CNDS) ne saurait être une
source de grandes économies sauf à la réduire à néant, restent les collectivités territoriales, et
notamment les communes qui financent le sport à hauteur de plus de 10 milliards
chaque année (investissements dans les équipements et subventions aux clubs et
événements).
Pour les connaisseurs du dossier, ces pistes de travail de
Bercy ne sont toutefois que théoriques. Le sport, compétence partagée par les
différents niveaux de collectivités, a déjà subi une baisse de ses moyens ces
dernières années, suite à la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités.
Celui-ci ne peut cependant pas, en vertu du principe de libre administration
des collectivités, décider de ce qui sera ou non dépenser par les communes,
départements ou régions.
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