« J’ai préféré la luge au ski, qui fait plus peur, même si le moniteur a tout bien expliqué, témoigne Solène. Entre filles, c’est bien. Les garçons doublent, poussent ou bien se moquent. » « Elles sont beaucoup plus libres sans les garçons. Elles peuvent oublier leurs complexes, confirme Alain, éducateur sports de glace. Les filles de 13-14 ans ne sortent plus de chez elles à cause du portable, de l’endroit où elles vivent ou de la pression familiale liée à la puberté. »
Le comité régional olympique et sportif français (Crosif) renouvelle l’opération quatre fois dans l’année, durant les vacances, dans des Îles de loisirs franciliennes. « Ce sont les structures de jeunesse d’Île-de-France qui inscrivent leurs jeunes. Dans le cadre de la politique de la ville, certaines communes sont prioritaires », précise Jeanne Richard-Foy, chargée de mission Sport en filles hiver.
Une journée avec une centaine de filles revient à environ 6 000 €, financés grâce aux subventions du conseil régional d’Île-de-France et la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. Les frais de transport, eux, sont pris en charge par les municipalités.
« Les filles ne sont pas faciles à fédérer. C’est compliqué pour elles de se prendre en mains. L’an dernier, Sport en filles a permis de regrouper par la suite des adolescentes sur un projet de l’espace socioculturel », poursuit un animateur de Chelles, venu tisser des liens avec « ses » filles au cours de cette journée spéciale. Gageons que l’édition 2017 leur donne également des envies sportives.
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