Quatre-vingt sept des 91 anciens joueurs de football américain, soit
96%, souffraient d'une affection cérébrale au moment de leur décès, a
révélé une étude publiée vendredi par l'université de Boston.
Les
chercheurs ont diagnostiqué que ces joueurs passés par la Ligue
nationale de football américain (NFL) étaient atteints d'une maladie
neurodégénérative, l'encéphalopathie traumatique chronique dont
souffrent notamment d'anciens boxeurs.
Sur un échantillon plus
large de joueurs qui ont évolué dans les Championnats universitaires ou
semi-professionnels, le taux d'ocurrence de cette encéphalopathie
traumatique chronique est de 79% avec 131 joueurs atteints sur 179
testés.
Cette étude, menée uniquement sur des joueurs décédés,
confirme la mauvaise réputation du football américain présentée comme
l'un des sports les plus violents.
"Des gens pensent qu'on exagère
l'ampleur de ce problème et qu'il s'agit d'une maladie rare, a souligné
la responsable de cette étude, Ann McKee.
"Ma réponse est
simple: cette maladie existe réellement, nous n'avons eu aucun problème à
identifier une centaine de cas", a-t-elle ajouté.
La NFL a réagi à
la publication de cette étude en rappelant qu'elle "faisait tout pour
que le football soit plus sûr": "Nous avons pris des mesures pour
protéger davantage les joueurs, notamment en changeant les régles et en
multipliant les recherches scientifiques".
La NFL a d'ailleurs financé cette étude de l'université de Boston.
Elle
a été attaquée en justice par 4000 anciens joueurs ou leurs familles,
et a accepté en 2014 de payer 675 millions de dollars (603 M EUR) pour
indemniser des joueurs blessés sur le terrain ou souffrant de
pathologies allant de la maladie d'Alzheimer à la maladie
neurodégénérative de Charcot.
(AFP)
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