mardi 28 juin 2016

Politiques sportives : les Villes de France veulent les « optimiser » sans les « sacrifier »

«Pour bien vivre ensemble, la culture et le sport sont essentiels ». C'est en ces termes que les élus de l'association Villes de France ont ouvert les débats de leur traditionnel congrès qui se tenait jeudi et vendredi derniers à Beauvais (Oise).
« Le sport est un atout majeur pour nos territoires parce qu’il permet à la fois d'éduquer, de maintenir en bonne santé les habitants tout en favorisant le développement économique et l'attractivité locale» a souligné Caroline Cayeux, sénatrice-maire de Beauvais et présidente de l'association Villes de France. Mais les équipements sportifs sont coûteux pour nos villes et intercommunalités et la lourdeur de l'inflation des normes nuisible à une gestion optimale de nos budgets ».
Une nécessaire adaptation des politiques
Consacrant déjà près de 20 % de leurs budgets aux deux postes budgétaires que sont le sport et la culture, les élus locaux ne comptent pas réduire leur offre. Le développement des pratiques sportives reste bel et bien l'une de leurs priorités. Ainsi, selon une étude réalisée auprès des adhérents de l'association et présentée lors de leur congrès, près de 90 % d'entre eux se déclarent favorables au développement d'équipements sportifs de proximité. Un défi de taille pour les élus locaux compte tenu des contraintes budgétaires pesant sur leurs collectivités et de la baisse des dotations de l’État notamment. « Des choix cornéliens doivent être faits pour rationaliser les équipements (transferts, mutualisations, privatisations) mais aussi pour baisser les subventions et adapter les politiques tarifaires affirme l'association Villes de France. Les élus doivent s'adapter aux contraintes financières et privilégier la modernisation et l'extension plus que la construction d'équipements neufs. Les équipements sportifs modulables, réalisés en quelques mois, reviennent quatre fois moins cher et sont particulièrement novateurs ».
Une compétence à partager
Le salut pourrait-il donc venir de la loi NOTRe, portant nouvelle organisation territoriale de la République? Adoptée en juillet 2015, cette dernière a fait de la compétence sportive une compétence partagée entre les communes et leur groupements. «La loi NOTRe offre une opportunité pour un meilleur partage de la gouvernance du sport et de la mise en place de schémas directeurs pour la création ou la rénovation d'équipements » , admet Belkhir Belhaddad de l'ANDES, l'Association nationale des élus en charge du sport. Un constat partagé par Jean-Claude Etienne, maire adjoint au sport à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) : « Les communes doivent mutualiser la gestion des équipements via l'intercommunalité ou la commune nouvelle sinon cela deviendra impossible financièrement. Je me demande même si l’État ne devrait pas imposer cette mutualisation en ces temps de restrictions budgétaires ».

(Source : http://www.collectiviteslocales.fr)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.